16/ago/2019
Par Luma Lessa, couverture collaborative de la Marche des Femmes Indigènes
Environ 3 000 femmes indigènes ont manifesté lors de la première Marche des Femmes Indigènes sous le soleil ardent de Brasilia, ce 13 août au matin. Bravant les distances continentales du Brésil, des femmes provenant de 113 peuples ont peint d’urucum, peinture de couleur rouge extraite d’un fruit typique du Brésil, les rues du District Fédéral. Sônia Guajajara a souligné que le Président Bolsonaro a déclaré la guerre aux peuples indigènes en disant qu’il ne démarquera pas un seul centimètre de plus de leurs terres. “Ils ne le pourrons pas face à nous, avec notre force, avec notre diversité. Nous allons ensemble défendre la mère terre”, a poursuivi la coordinatrice de l’Articulation des Peuples indigènes du Brésil (APIB).
D’autres leaders indigènes ont invoqué la force des femmes présentes, des ancêtres et des esprits, pour protester contre le gouvernement actuel. Les délégations se sont organisées avec des banderoles, des mots d’ordre et des danses pour défendre les droits des peuples et des femmes indigènes, ainsi que le respect de la nature. Les femmes ont exigé la démarcation des territoires, ainsi qu’un accès différencié à l’éducation et à la santé pour les peuples indigènes. Outre ces appels, elles ont continué à demander le départ de Silvia Nobre, l’actuelle secrétaire du Sesai, qui selon elles ne les représente pas. Plusieurs ont aussi protesté contre l’exploitation minière en réaction à la proposition de la PEC 187, un projet de règlementation de l’exploitation économique des terres indigènes. Une des leaders s’est interrogée : “quel est ce genre de développement qui tue, qui est conçu pour le peuple brésilien sans le peuple brésilien ?”. Devant le Ministère de l’Environnement, des leaders ont insisté sur le fait que les peuples indigènes pensent non pas au présent, mais au futur. Le territoire est la source de vie des peuples indigènes et de la planète, fournissant des aliments aux campagnes et aux villes.
La marche représente un moment historique pour renforcer le rôle des femmes indigènes. Elisa Pankararu a défendu l’idée que le corps de chaque femme présente est un territoire, une résistance indigène et ancestrale.
“C’est nous, femmes indigènes, avec nos corps, qui allons décoloniser la société brésilienne qui tue notre histoire et notre mémoire ”, a déclaré Célia Xacriabá.
Pour cette raison, elles ont souligné l’importance de combattre les violences faites aux femmes, les discriminations et le racisme. Dans une perspective d’union des luttes, la Marche des Femmes Indigènes s’est jointe au ‘tsunami de l’éducation’ devant le Congrès National, aux côtés des étudiants, des professionnels de l’éducation, des mouvements sociaux et de parlementaires. Ils ont interpellé les personnes présentes en leur demandant : “Où que vous soyez, soutenez la cause indigène”.
Au même moment, une délégation de femmes indigènes a participé à une Session Solennelle de la Chambre des Députés en hommage aux Margaridas. A force de pressions, les indigènes ont obtenu la tenue d’une autre session qui leur a été spécialement consacrée ce mardi après-midi. Les activités de la dernière journée ont consisté à appuyer la Marche des Margaridas, le 14/08 au matin, suivi l’après-midi par une plénière abordant des thèmes communs aux deux marches.
13/ago/2019
Par Luma Lessa, traduction par Juliette Borges, couverture collaborative de la Marche des femmes indigènes
Le jour s’est levé dimanche (08/11) avec les présentations culturelles de délégations de femmes provenant de plus de 100 peuples indigènes au Brésil. Environ 1 500 femmes indigènes se sont ensuite rassemblées pour les activités du Forum National des Femmes Indigènes. Sonia Guajajara a préparé le terrain en invitant les femmes de 21 États pour débattre sur le thème “Territoire : notre corps, notre esprit”. Les discussions ont porté sur la formulation d’exigences et de stratégies concrètes des femmes indigènes pour leur autonomisation, la violation des droits à la santé, l’éducation et la sécurité, le droit à la terre, les processus engagés pour la récupération de cette dernière et l’occupation des femmes indigènes en politique.
Dans l’après-midi, des invités ont discuter la mise en réseau des mouvements. Lors de la Table Ronde sur les Alliances Internationales, ont participé la députée fédérale Joênia Wapichana (Rede-RR), des femmes indigènes d’Amérique latine, des députées indigènes du Pérou et de l’Équateur ainsi qu’une représentante de l’ONU Femmes au Brésil. Une Table Ronde des Alliances Nationales s’est également déroulée, avec la participation de représentants de l’Articulation des Peuples Indigènes du Brésil (APIB), de la Marche des Marguerites (Marcha das Margaridas), des Femmes Noires (Mulheres Negras), de l’Articulation des Femmes Brésiliennes (AMB) et de la Coordination Nationale des Communautés Noires Rurales Quilombolas (CONAQ).
La journée du lundi 12/08 a été consacrée à la loi « SASI-SUS sur les femmes indigènes pour la défense de la santé des populations indigènes». La marche a quitté le campement de la Funarte en direction du Secrétariat Spécial à la Santé Indigène (Sesai). La première manifestation de la première Marche des Femmes Indigènes a envahi les rues de Brasilia pour protester contre la fin de la municipalisation du Sesai et exiger le départ immédiat de Silvia Nobre, la coordinatrice actuelle. En dépit de la tentative de la police militaire de bloquer l’entrée des indigènes dans le bâtiment du Secrétariat, les femmes ont réussi à entrer et à occuper l’espace. La journée s’est terminée par une audience d’une délégation de femmes à la Cour suprême (STF).
La marche se poursuivra demain, 13 août, partant du campement de la Funarte à 7 heures du matin vers l’esplanade des ministères. Elle se joindra à l’Acte National Contre le Démantèlement de l’Education Publique, prévue à 9 heures. Au même temps aura lieu une Session solennelle de la Chambre des Députés avec les Marguerites (Margaridas), femmes du champ et de la forêt. Dans l’après-midi se dérouleront des ateliers et des activités avec ces dernières dans le Parque da Cidade, suivies de l’ouverture de la marche des Marguerites à 19h au même endroit.
La Marche des femmes indigènes s’achève mercredi (14/08), en joignant ses forces à la Marche des Marguerites. La rencontre des marguerites et des indigènes aura lieu à la Funarte. L’attente est d’environ 100 mille personnes pour les marches du 13 et 14 août. La dernière activité du 14, prévue à 14h, sera une plénière pour l’approbation du Document Final sur le thème “Arroser les graines : l’avenir du Forum et de la Marche des Femmes indigènes”. Au bout du compte, les délégations regagneront leurs lieux d’origine avec une force renouvelée et des stratégies communes, partagées par les femmes indigènes de divers peuples et les paysannes au cours de ces journées intenses de mobilisation de la plus grande action féminine en Amérique latine.
30/jul/2019
Art @crisvector / @designativista
Du 9 au 13 août prochains, aura lieu à Brasília, la 1º Marche des Femmes Indigènes qui réunira 2000 femmes parmi les peuples les plus différents de tout le Brésil.
Sur le thème « Territoire : notre corps, notre esprit », l’objectif est de donner une visibilité aux actions des femmes indigènes, au travers de questions inhérentes à leurs réalités diverses, en reconnaissant et soutenant leurs protagonistes et leurs capacités dans la défense et la garantie des droits humains, et en particulier le soin de la terre mère, du territoire, du corps et de l’esprit.
La Marche des Femmes Indigènes sera beaucoup plus que ce que son intitulé suggère.
La proposition est de fédérer une grande rencontre de femmes indigènes du 9 au 12 août. Le « Forum National des Femmes Indigènes » va discuter des questions soulevées pendant la séance plénière des femmes du ATL 2019, suite à la Marche des Femmes Indigènes du 13 août.
Dans une démarche d’unité et de soutien, l’idée est de nous joindre à la Marche des Marguerites, acte qui réunit les femmes des champs et de la forêt, dans une grande manifestation nationale en faveur des droits et rôles de la femme, à partir d’une vision nouvelle de développement durable et de justice sociale.
Le Forum National des Femmes Indigènes est devenu nécessaire en raison des attaques envers les droits indigènes qui, avec la politique conjoncturelle actuelle, se répandent au Brésil et exigent une réaction immédiate, principalement parce que ce sont les femmes les plus impactées par le commerce agricole, les changements climatiques, le machisme et le racisme.
Par ailleurs, le 9 août est la commémoration du jour international des peuples indigènes, date très symbolique qui sera également célébrée pendant le Forum.
La rencontre sera organisée avec les ressources des indigènes eux-mêmes, avec l’appui d’organisations partenaires et de donations obtenues sur la « Vakinha » (financement participatif) : http://bit.ly/MarchaMulheresIndigenas.
Votre contribution est essentielle pour garantir le voyage des organisatrices et la réalisation de la rencontre.
Vous pouvez également participer en offrant des « Miles » de voyage, des vivres, des couvertures ou petits matelas pour ceux qui seront présents à Brasilia.
Plus d’informations sur : [email protected]
28/jul/2019
Nous, le Conseil des villages Wajãpi – APINA, souhaitons rendre publiques les informations disponibles à ce jour sur l’invasion de la Terre autochtone Wajãpi.
Le lundi 22 juillet, à la fin de la soirée, le chef autochtone Emyra Wajãpi a été violemment assassiné dans la région de son village appelé Waseity, près du village Mariry. Personne du peuple n’a été témoin du meurtre, qui n’a été remarqué et diffusé aux autres communautés Wajãpi que le lendemain matin (le mardi, 23 juillet). Au cours des jours qui ont suivi, des membres de la famille du chef Emyra se sont rendu.e.s sur le site où a eu lieu le crime et ont trouvé des traces et des indices indiquant que l’assassinat avait été perpétré par des personnes non-autochtones provenant de l’extérieur du territoire autochtone Wajãpi.
Le vendredi 26 juillet, les Wajãpi du village d’Yvytotõ, situé dans la même région où l’assassinat s’est produit, ont vu un groupe de non-autochtones armés près de leur village. Ensuite, ils.elles ont prévenu les autres communautés Wajãpi par radio. Au cours de la même nuit, les envahisseurs se sont rendus au village d’Yvytotõ et se sont installés dans une maison, menaçant les habitant.e.s. Effrayé.e.s, les villageois.e.s d’Yvytotõ se sont enfui.e.s et sont arrivé.e.s au village de Mariry, situé à proximité, le lendemain matin.
Vendredi soir, nous avons informé le gouvernement fédéral, par l’intermédiaire de la Fondation nationale des autochtones (FUNAI), et le ministère fédéral public brésilien au sujet de cette l’invasion. À cette occasion, nous avons demandé la présence de la police fédérale sur place. Tôt dans la matinée du samedi 27 juillet, les habitant.e.s du village Karapijuty ont aperçu un autre envahisseur près de leur village.
Samedi, nous avons diffusé les faits à nos allié.e.s, dans le but de hâter la venue de la police fédérale. En outre, un groupe de guerriers Wajãpi d’autres régions de la Terre autochtone s’est rendu dans au village de Mariry pour aider ses résident.e.s jusqu’à l’arrivée de la police fédérale. Dans l’après-midi de samedi, des représentant.e.s de la FUNAI sont arrivé.e.s à la Terre autochtone Wajãpi et se sont rendu.e.s au village Jakare pour interroger les membres de la famille du chef décédé. Peu de temps après, les représentant.e.s de la FUNAI sont revenu.e.s à Macapá (capitale de l’état du Amapá, Brésil) pour contacter la police fédérale. Pendant ce temps, les guerriers Wajãpi montaient la garde près de l’endroit où se trouvaient les envahisseurs et au long des villages situés sur la route de sortie de la Terre autochtone Wajãpi. Dans la même nuit, des personnes ont entendu des coups de feu dans la région du village Jakare, près de l’autoroute 210.
Le 28 juillet matin, un groupe de policiers fédéraux et les forces spéciales de police sont arrivés à la Terre autochtone Wajãpi pour arrêter les envahisseurs. Et c’est tout ce que nous savons jusqu’à présent. Une fois que nous aurons plus d’informations, nous publierons un nouveau communiqué.
Posto Aramirã – Terre autochtone des Wajãpi, le 28 juillet 2019.
17/abr/2019
Following the intention to exterminate the indigenous peoples of Brazil, the Jair Bolsonaro government intensifies his position when it was still a federal deputy, when he stated on April 15, 1998, that “the Brazilian cavalry was very incompetent. Competent, yes, it was the American cavalry that decimated its Indians in the past and nowadays does not have that problem in their country. ”
This morning we received the news that his minister Sérgio Moro published the Ordinance n. 441 which authorizes the use of national security force in the esplanade of the ministries and in the place of the three powers during the next 33 days. This measure was encouraged by the Institutional Security Office (GSI) and has as one of the motivators the Free LanD Camp(ATL), which will take place in Brasília from the 24th to 26th of April. It is not excessive to mention that Decree 5289/2004, which bases the aforementioned decree, provides as an action to be developed by the National Security Force, with the support of civil servants, the exact opposite of what is intended with the use of force, that is , to support actions aimed at the protection of individuals, groups and organs of society that promote and protect human rights and fundamental freedoms.
The Free Land Camp is a meeting of national and international indigenous leaders that seeks to exchange cultural experiences and the struggle for the guarantee of our constitutional rights, such as the demarcation of their territories, access to health, education and indigenous social participation. The Camp has been going on for more than 15 years always in a peaceful character, seeking to give visibility to Indigenous peoples daily struggles, always made invisible by the authorities. If it is in the interests of General Augusto Heleno to discourage the use of violence against the native indians, why can’t he stand for the people that is been suffering violence and having their families and relatives killed for over 500 years?
“What are you afraid of? Why do they deny us the right to be in this place? Why do they insist on denying our existence? In binding us to interests other than ours? In speaking for us and lying about us?”
The camp is not financed with public money as President Jair Bolsonaro said, he is self-financed with the help of several collaborators and only happens because of the sweat of so many that make it happen.
Unfortunately the government is not willing to listen to them and does not help with anything, which to our understanding should be its role. It is necessary to end the binge with the public money and this will not be done with the shutting down of the minimum salary, or cuts in health and education. It can only be done with the end of corruption, the checks, the fakes job titles or so many other scandals we see in this government.
“Stop inciting that the people are against us! We are not violent, violent is those who attack the sacred right to free demonstration with armed troops, the right to come and go from so many Brazilians who have walked and walked these lands since much before 1500.”
The history of our existence is the history of the tragedy of this model of civilization endorsed by the present government that puts profit on top of life, we are the living resistance, and in the last 519 years we have never cowered before the armed men who wanted tell us what our place was, now it will be no different. We will continue to march, with the strength of our ancestral culture, being the resistance to all these attacks that we are suffering.
Tell the peoples we will move!
17/abr/2019
Siguiendo la intención de exterminar a los pueblos indígenas de Brasil, el gobierno Jair Bolsonaro intensifica su posición de cuando el Presidente aún era diputado, cuando afirmó el 15 de abril de 1998, que “la caballería brasileña fue muy incompetente. “Competente, fue la caballería norteamericana, que diezmó a sus indios en el pasado y hoy en día no tiene ese problema en su país”.
En la mañana de hoy recibimos la noticia de que su ministro de justicia y seguridad pública, Sérgio Moro, publicó el decreto n. 441 que autoriza el uso de la fuerza nacional de seguridad en la explanada de los ministerios y en la plaza de los tres poderes en Brasília durante los próximos 33 días. Esta medida fue incentivada por el Gabinete de Seguridad Institucional (GSI) y tiene como uno de los motivadores la realización del Campamento Nacional Indígena: Tierra Libre (ATL), que tendrá lugar en Brasilia en los días 24 a 26 de abril. No es menester mencionar que el Decreto 5289/2004, que fundamenta la mencionada ordenanza, dispone como acción a ser desarrollada por la Fuerza Nacional de Seguridad, con apoyo de servidores civiles, lo opuesto al que se pretende con el uso de la fuerza, o sea, apoyar las acciones destinadas a proteger a los individuos, grupos y órganos de la sociedad que promuevan y protejan los derechos humanos y las libertades fundamentales.
El ATL es un encuentro de líderes indígenas nacionales e internacionales que busca el intercambio de experiencias culturales y la lucha por la garantía de nuestros derechos constitucionales, como la demarcación de nuestros territorios, acceso a la salud, la educación y la participación social indígena. Nuestro campamento viene sucediendo anualmente desde hace más de 15 años, siempre en forma pacífica buscando dar visibilidad para nuestras luchas cotidianas, siempre invisibilizado por los poderosos. Si es de interés del General Augusto Heleno desalentar el uso de la violencia, que ocupe los latifundios que avanzan sobre nuestros territorios y matan a nuestros parientes.
¿De qué tienen miedo? ¿Por qué nos niegan el derecho de estar en ese lugar? ¿Por qué insisten en negar nuestra existencia? ¿En vincularnos a intereses ajenos a los nuestros? En hablar de nosotros y mentir sobre nosotros?
Nuestro campamento no es financiado con dinero público como dijo el presidente Jair Bolsonaro, es totalmente autofinanciado con la ayuda de diversos colaboradores y sólo sucede por el sudor de tantas y tantos que lo hacen posible.
Desgraciadamente el Gobierno no se dispone a oír y no ayuda con nada, lo que a nuestro entendimiento debería ser su papel. Es necesario acabar con la farra con el dinero público y eso no se hará con la congelación del salario mínimo, o cortes en salud y educación. Se hará con el fin de la corrupción, de los cheques, de conductores naranjas o de tantos otros escándalos que vemos por ahí.
¡Dejen de incitar al pueblo contra nosotros! No somos violentos, violento es atacar con tropas armadas el derecho sagrado a la libre manifestación, el derecho de ir y venir de tantas brasileñas y brasileños que anduvieron y anduvieron por esas tierras desde mucho antes de 1500.
Que lo sepan: La historia de nuestra existencia, es la historia de la tragedia de ese modelo de civilización refrendado por el actual gobierno que pone el lucro sobre la vida, somos la resistencia viva, y en los últimos 519 años nunca nos acobardamos ante los hombres armados que querían decirnos cuál era nuestro lugar, ahora no será diferente. Seguiremos en marcha, con la fuerza de nuestra cultura ancestral, siendo la resistencia a todos esos ataques que estamos sufriendo.
¡Dígale a los pueblos que avancen!
08/abr/2019
El año de 2019 ya comenzó con un escenario de grandes retrocesos contra los pueblos indígenas en Brasil. Desde el primer día del año, se han intensificado muchas violaciones graves de los derechos humanos y los derechos socioambientales de los pueblos indígenas. Han puesto en la mira nuestras vidas y nuestras tierras. En este contexto, realizaremos el 15º Campamento Terra Livre, que reunirá a miles de líderes indígenas de todas las regiones de Brasil, en Brasilia, para reafirmar nuestra resistencia y articular estrategias de lucha por nuestros derechos, vidas, tierras y protección del medio ambiente.
¡Contamos con su apoyo! Por favor, done, y comparta el link de nuestra campaña de apoyo.
Para donadores de Brasil, entre aqui:
Vakinha
Para donaciones internacionales, envie mail para [email protected]
08/abr/2019
Soutien à la campagne de collecte de fonds pour le Camp Terre libre – 2019 de l’Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB)
L’année 2019 a déjà commencé dans un scénario politique défavorable aux peuples autochtones au Brésil. Depuis le 1er janvier, de nombreuses violations graves aux droits humains et aux droits sociaux et environnementaux des peuples autochtones se sont multipliées. Ils ont ciblé nos vies et nos territoires. Dans ce contexte, nous organiserons le 15e Camp Terre Libre, qui rassemblera des milliers de leaders autochtones de toutes les régions du Brésil, à Brasilia, afin de réaffirmer notre résistance et d’articuler des stratégies pour lutter pour nos droits, notre vie, nos territoires et protéger l’environnement.
Nous comptons sur votre soutien! Merci de faire un don et de partager le lien de cette campagne.
Pour les dons envoyer un email à [email protected]
01/abr/2019
The year of 2019 already began in a scenario of backlash against Indigenous Peoples in Brazil. Since the 1st day of the year, many severe violations of human rights and social-environmental rights of Indigenous Peoples have escalated. They have targeted our lives and our lands. In this context, we will hold the 15th Free Land Camp, bringing together thousands of Indigenous leaders from all regions of Brazil, in Brasilia, to reaffirm our resistance and to articulate strategies for struggling for our rights, lives, lands, and protecting the environment.
We rely on your support! Please, donate, and share the link for this campaign.
For brazilian donations, acess:
Brazilian donators
For internacional donations, send email to [email protected]
01/abr/2019
Dear Relatives,
The year 2019 began in a very severe context. On the first day after the inauguration, President Jair Bolsonaro issued MP 870, whose measure dismantles FUNAI, the agency responsible for the Brazilian State’s indigenous policy, transferring it from the Ministry of Justice to the newly created Ministry of Women, Family and Human Rights, commanded by Minister Damares Alves. This same measure removed the attributions of indigenous land demarcation and environmental licensing in the indigenous lands of FUNAI and handed over to the Secretariat of Land Affairs of the Ministry of Livestock and Supply-MAPA, under the control of the ruralist group. There followed a series of attacks and articulated invasions against indigenous lands, persecution and expression of racism and intolerance of our peoples and our lives. Lastly, the announcement by the Health Minister, Luiz Henrique Mandetta, further aggravated the dismantling, when he announced changes in indigenous health care, aiming at municipalization, with a clear intention to dismantle the National Policy on Health Care for Indigenous Peoples (PNASPI). leading to the extinction of the indigenous health subsystem, an historic achievement and result of many struggles of the indigenous movement.
It whithin this context that the 15th Free Land Camp takes place. A space that will require of us reaction with wisdom during the three intense days.
For ATL 2019, which is already the main and largest Assembly of indigenous peoples in Brazil, it is important that all of them pay attention to the following general guidelines:
1. The ATL will take place from April 24 to 26 in Brasilia. The location will be informed later.
2. The arrival will be on the evening of the 23rd and the morning of the 24th. It is important that all the delegations calculate well the travel time not to arrive before and not much later.
3. All participants need to bring their camping kit (tent, mat, blanket, cups, cutlery and toiletries). This material will not be available this year.
4. Each delegation, state or region, must bring non-perishable food and whoever can bring their kitchen to prepare their own food.
5. Whoever takes daily or continuous medications, bring your full medication.
6. Each delegation should present people to join the cleaning, safety and health teams for the sake of our own space.
7. No extra-shedule activities will be permitted within the ATL space, whether it’s saling, debates, hearings, or commemoration wise.
8. We will jointly build and jointly watch over our mobilization of struggle.
9. The mobilization will take place in Brasilia, but we advise that each state and region that can, also carry out local mobilizations.
Indigenous blood no more droplets!
APIB Executive Coordination
Brasília, April 1, 2019
ARTICULATION OF THE INDIGENOUS PEOPLES OF BRAZIL
APOINME – ARPIN SUDESTE – ARPINSUL – COMMISSION GUARANI YVYRUPA – COUNCIL OF PEOPLE TERENA – ATY GUASU – COIAB