Union des peuples autochtones et lutte contre les virus qui nous tuent

Union des peuples autochtones et lutte contre les virus qui nous tuent

Déclaration de l’Avril Autochtone – Campement Terre libre, 2021

 

Il y a 520 ans, l’invasion européenne de nos territoires traditionnels a décimé des millions d’habitants premiers et a fait disparaître des milliers de peuples, de cultures et de langues autochtones. Un génocide qui est l’une des calamités les plus tragiques jamais connues dans l’histoire de l’humanité.

Pour les colonisateurs et leurs descendants, cependant, le projet de mort fut considéré comme une réussite, les meurtriers étant récompensés avec l’occupation de nos terres et territoires. Depuis lors, nous avons été victimes de pillage, de dépossession, de destruction, de violence, de préjugés, de discrimination, de racisme, bref, de politiques et de pratiques ethnocidaires et génocidaires.

Dans toutes les phases de l’histoire du Brésil, la politique indigéniste, accompagnant le processus continu de métamorphose du capitalisme, a servi à nous éteindre physiquement ou culturellement, par le biais de l’assimilation et de l’intégration, des expéditions de “chasse aux Indiens”, des guerres forgées, des déplacements, du régime civilo-militaire, de l’expulsion de nos territoires, des persécutions, des assassinats et des massacres.

La Constitution fédérale de 1988 a mis fin à cette histoire écrite dans le sang de nos ancêtres. Après d’intenses mobilisations et luttes de la part de nos peuples et de nos dirigeants, la loi principale du Brésil a fini par reconnaître que le pays est divers, multiethnique et multiculturel, consacrant notre droit d’exister en tant que parties de l’État, en autonomie et en maintenant notre identité et nos différences. La Constitution a ainsi reconnu les peuples, nos coutumes, nos langues, nos croyances, nos traditions et notre droit aux terres que nous occupons traditionnellement. Ce droit est originel, inné, congénital, c’est-à-dire qu’il trouve son origine avant la constitution de l’État national. Grâce à ces reconnaissances, nos peuples ont obtenu le droit à des politiques publiques différenciées, telles que la délimitation et la protection des terres, l’éducation scolaire autochtone et les soins de santé, par le biais du sous-système actuellement géré par le Secrétariat spécial de la santé autochtone (SESAI) et les Districts spéciaux de la santé autochtone (DSEI).

Cependant, l’État brésilien, ses élites et les gouvernements successifs nous ont toujours traités comme des obstacles à leurs projets de développement, d’occupation et de mort. Cela explique pourquoi l’État ne s’est jamais structuré pour respecter et concrétiser les principes constitutionnels.

Durant la période démocratique du Brésil, et jusqu’à la rupture institutionnelle du coup d’État de 2016, nous avons obtenu, toujours en luttant, quelques avancées comme la délimitation des Terres Autochtones, la participation aux instances de délibération et de contrôle social des politiques nous concernant, dont la Commission nationale de politique autochtone (CNPI) est la traduction la plus aboutie ; la création du SESAI ; l’élaboration et la promulgation de la Politique nationale de gestion territoriale et environnementale des Terres Autochtones (PNGATI) et la non-viabilité des initiatives législatives anti-autochtones telles que la PEC 215 et la PL pour l’exploitation minière en Terres Autochtones.

Avec l’élection de l’actuel président, Jair Bolsonaro, nos peuples sont une fois de plus la cible d’un projet de mort qui, comme à l’époque de l’invasion coloniale européenne, vise à nous usurper, à nous évincer et à nous chasser de nos territoires. Ce projet est en faveur de l’empire du capital : l’agronégoce, l’exploitation minière, l’élevage de bétail, l’exploitation forestière et tant d’autres façons de détruire la Mère Nature, avec laquelle nous courons le risque de mourir ensemble, physiquement et/ou culturellement, puisque nous en faisons partie.

Cette politique, que nous avons dénoncée à plusieurs reprises comme génocidaire et écocidaire, a trouvé dans la pandémie de Covid-19 un terrain fertile pour ” faire passer la pilule “, ce qui a conduit à une augmentation de la violence et des conflits, y compris entre proches, conflits alimentés par le gouvernement lui-même afin de diviser, affaiblir et démobiliser nos peuples, organisations et leaderships dans la lutte permanente pour défendre et faire respecter les droits fondamentaux.

 

Les virus qui nous tuent,!

 

Nous dénonçons la campagne diffamatoire d’intimidation et de criminalisation promue par les membres du gouvernement actuel contre notre mouvement et nos dirigeants. La négligence et le mépris de cette politique haineuse et raciste pratiquée contre nos peuples sont encore plus évidents dans ce contexte de pandémie.

Le gouvernement fédéral est le principal agent transmetteur de la Covid-19 parmi les peuples autochtones. En l’absence de politiques efficaces pour faire face à la pandémie, nous affirmons que le gouvernement Bolsonaro a négligé son obligation de protéger les travailleurs et les usagers du sous-système de santé autochtone et, de cette manière, a favorisé l’entrée du virus dans divers territoires. Nous soulignons qu’il est de l’obligation de l’organisme gestionnaire, le Secrétariat Spécial pour la Santé autochtone (SESAI), de fournir les produits, la formation et les protocoles appropriés pour la sécurité de ses travailleurs et utilisateurs.

Avec des discours chargés de racisme et de haine, Bolsonaro stimule la violence contre nos communautés et paralyse les actions de l’État qui devrait promouvoir l’assistance, la protection et la garantie des droits. Il tente de saisir “l’opportunité” de cette crise pour faire avancer une série de décrets, d’ordonnances, d’instructions normatives, de mesures provisoires et de projets de loi qui tentent de légaliser les crimes et de diminuer les droits constitutionnels des peuples autochtones.

La politique génocidaire de Bolsonaro pendant la pandémie de Covid-19 est renforcée par des actions répétées de réfutation du vaccin, qui est la principale arme contre le virus, et par la négligence dans la gestion de la campagne de vaccination. La volonté du gouvernement de ne vacciner que les autochtones vivant dans des villages situés sur des terres ratifiées est une autre action violente puisqu’elle exclut les autochtones vivant dans des zones urbaines, des territoires repris et des Terres Autochtones en cours de démarcation.

Avec cette décision, l’obscurantisme, l’ignorance et l’autoritarisme, qui marquent la dictature odieuse du gouvernement de Jair Bolsonaro, se traduisent par un plan de mort contre les peuples autochtones du Brésil, puisque le plan de vaccination exclut 42,3% d’une population estimée à 896 900 par le recensement démographique réalisé par l’IBGE, en 2010. Comme si cela ne suffisait pas, des secteurs alliés, des membres du gouvernement et Bolsonaro lui-même ont diffusé d’innombrables désinformations et mensonges parmi les communautés autochtones, incitant de nombreuses personnes à rejeter le vaccin contre le virus du Covid-19.

 

Nous avons décidé de ne pas mourir !

 

Face au scénario de violence qui nous encercle et aux nombreuses vies perdues tout au long de la pandémie, nous, l’Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB), ainsi que toutes nos organisations de base, avons renforcé notre engagement à lutter pour la vie de nos peuples.

Tout au long de la pandémie, nous avons réinventé nos mobilisations en ligne et renouvelé nos stratégies de lutte. Nous avons créé le plan d’urgence autochtone pour surmonter les obstacles sanitaires dans des centaines de territoires. Nous avons assuré la sécurité alimentaire de plus de 10 000 familles. Nous avons distribué plus de 300 000 équipements de sécurité sanitaire, soutenant ainsi les équipes sanitaires autochtones dans tout le pays.   Nous avons obtenu la reconnaissance du Tribunal Fédéral Supérieur d’une manière sans précédent, qui a admis l’APIB en tant qu’entité pouvant déposer des actions directes devant la principale cour de justice du pays et nous avons remporté une victoire avec l’ADPF 709, qui oblige le gouvernement fédéral à adopter des mesures pour protéger les peuples autochtones.

La pandémie n’est pas terminée et la violence reste intense. Nous devons être unis et mobilisés. C’est dans ce sens que nous de l’APIB, avec nos organisations de base, appelons à la 17ème Rencontre Terra Livre 2021, pour renforcer les jours de lutte de l’Avril Autochtone.

Après le pire mois de mars de nos vies, nous apporterons en avril la plus grande mobilisation de nos luttes ! Nous avons vu plus de 1000 de nos concitoyens succomber à la pandémie de covid-19 et nous ressentons la douleur de la perte de nos aînés. Mais nous, les peuples autochtones, avons aussi la force de nos ancêtres à nos côtés.

Peuples autochtones, ceci est un appel à notre unité. Nous devons être organisés et mobilisés pour la vaccination de toutes et de tous, pour la garantie de nos droits fondamentaux, notamment notre droit territorial brutalement massacré par ce gouvernement néo-fasciste, et pour le bien vivre de notre Terre Mère.

PLUS JAMAIS DE BRÉSIL SANS NOUS ! C’est une déclaration que nous renforçons année après année. Nous sommes dans les réseaux, les villages, les universités, les villes, les mairies, les chambres législatives fédérales, des Etats et municipales et nous continuerons à lutter contre le racisme et la violence qui opprime et tue.

Dans un monde malade et face à un projet de mort, notre combat reste celui de la vie, contre tous les virus qui nous tuent!

Pour la vie et la continuité historique de nos peuples, “Dites au peuple d’avancer”.

Notre combat est toujours pour la vie, pas seulement contre un virus!

 

Brésil, le 5 avril 2021

APIB – Articulation des peuples autochtones du Brésil

 

Les organisations régionales de base de l’APIB :

 

  • APOINME – Articulation des peuples autochtones du Nord-Est, de Minas Gerais et d’Espírito Santo
  • ARPIN SUDESTE – Articulation des peuples autochtones du Sud-Est
  • ARPINSUL – Articulation des peuples autochtones du Sud
  • ATY GUASU – Grande Assemblée du peuple Guarani
  • Commission Guarani Yvyrupa
  • Conseil du peuple Terena
  • COIAB – Coordination des organisations autochtones de l’Amazonie brésilienne
  • MNI – Mobilisation nationale autochtone
UNIÃO E LUTA DOS POVOS INDÍGENAS CONTRA OS VÍRUS QUE NOS MATAM

UNIÃO E LUTA DOS POVOS INDÍGENAS CONTRA OS VÍRUS QUE NOS MATAM

Declaração do Abril Indígena – Acampamento Terra Livre 2021

Há 520 anos a invasão europeia aos nossos territórios tradicionais dizimou milhões de habitantes originários e fez desaparecer milhares de povos, culturas e línguas. Um genocídio que é uma das mais trágicas calamidades conhecidas na história da humanidade. 

 

Para os colonizadores e seus descendentes, no entanto, o projeto de morte foi compreendido como bem sucedido, onde os assassinos  foram premiados com a ocupação das nossas terras e territórios. Desde então somos vítimas do despojo, do esbulho, da destruição, da violência, do preconceito, da discriminação, do racismo,  enfim, de políticas e práticas etnocidas e genocidas.

 

Em todas as fases da história brasileira, a política indigenista, acompanhando o processo contínuo de metamorfose do capitalismo, serviu para nos extinguir física ou culturalmente, por meio do assimilacionismo e integracionismo, das expedições de “caça de índios”, guerras forjadas, remoções, do regime civil-militar, da expulsão dos nossos territórios, perseguições, assassinatos e massacres.

 

A Constituição Federal de 1988 deu um basta a essa  história escrita com o sangue dos nossos ancestrais. Após intensas mobilizações e lutas dos nossos povos e lideranças, a principal lei do Brasil passou a  reconhecer que o país é diverso, multiétnico e pluricultural, consagrando o nosso direito a existir como partes do Estado, com autonomia e mantendo nossa identidade e nossas diferenças. A Constituição reconheceu, assim, aos povos, os nossos costumes, línguas, crenças, tradições e direito às terras que tradicionalmente ocupamos. Sendo este o direito original, nato, congênito, ou seja, de origem anterior  à constituição do Estado nacional. Em decorrência desses reconhecimentos, os nossos povos conquistaram o direito a políticas públicas diferenciadas, tais como a demarcação e proteção das terras, a educação escolar indígena e o atendimento à saúde, por meio do subsistema gerido, atualmente, pela Secretaria Especial de Saúde Indígena (SESAI) e os Distritos Sanitários Especiais Indígenas (DSEIs).

Porém, o Estado Brasileiro, as suas elites e sucessivos governantes, sempre nos trataram como empecilhos a seus projetos de desenvolvimento, de ocupação e de morte. Daí pode ser compreendido o porquê do Estado nunca ter se estruturado para cumprir e tornar realidade os preceitos constitucionais.

Durante a vida democrática do Brasil, até  a ruptura institucional como golpe de 2016, conquistamos alguns avanços, sempre com muita luta, tais como: a demarcação de terras indígenas, a participação em instâncias de deliberação e controle social das políticas que nos dizem respeito, tendo como máxima expressão a Comissão Nacional de Política Indigenista (CNPI); a criação da SESAI; a construção e promulgação da Política Nacional de Gestão Territorial e Ambiental das Terras Indígenas (PNGATI) e a inviabilização de iniciativas legislativas anti-indígenas como a PEC 215 e o PL de mineração em terras indígenas.

Com a eleição do atual presidente, Jair Bolsonaro, os nossos povos foram mais uma vez alvejados por um projeto de morte, que, como nos tempos da invasão colonial europeia, destina-se a usurpar, esbulhar e nos enxotar dos nossos territórios.. Tal projeto se dá em favor do império do capital: do agronegócio, da mineração, da pecuária, da exploração madeireira e tantas outras modalidades de destruição da Mãe Natureza, com a qual correremos o risco de morrer juntos, física e/ou culturalmente, uma vez que fazemos parte dela. 

Essa política, que nós temos denunciado reiteradamente como genocida e ecocida, encontrou na Pandemia da Covid-19 um solo fértil para “passar a boiada”, o que tem levado ao aumento da violência e dos conflitos, inclusive entre parentes, conflitos esses alimentados pelo próprio governo com objetivo de dividir, enfraquecer e desmobilizar os nossos povos, organizações e lideranças na batalha contínua de defender e garantir o respeito a direitos fundamentais.

Os vírus que nos matam!

Denunciamos a campanha difamatória, de intimidação e criminalização promovida por membros do atual governo contra o nosso movimento e os nossos dirigentes. A negligência e descaso dessa política de ódio e racista praticada contra os nossos povos ficou ainda mais evidente neste contexto de pandemia. 

O Governo Federal é o principal agente transmissor da Covid-19 entre os povos indígenas. Sem políticas efetivas para o enfrentamento da pandemia, afirmamos que o governo Bolsonaro negligenciou sua obrigação de proteger os trabalhadores e usuários do Subsistema de Saúde Indígena e, dessa forma, favoreceu a entrada do vírus em diversos territórios. Ressaltamos que é obrigação do órgão gestor, a Secretaria Especial de Saúde Indígena (SESAI), prover os insumos, o treinamento e os protocolos adequados para a segurança de seus trabalhadores e usuários.

Com discursos carregados de racismo e ódio, Bolsonaro estimula a violência contra nossas comunidades e paralisa as ações do Estado que deveriam promover assistência, proteção e garantias de direitos. Tenta aproveitar a “oportunidade” dessa crise para avançar com uma série de decretos, portarias, instruções normativas, medidas provisórias e projetos de lei que tentam legalizar crimes e diminuir os direitos constitucionais dos povos indígenas.

A política genocida de Bolsonaro durante a pandemia da Covid-19 é reforçada com seguidas ações de negação da vacina, que é a principal arma de combate ao vírus, e a negligência na gestão da campanha de imunização. A  determinação do governo de vacinar apenas indígenas que moram em aldeias de terras homologadas é outra ação de violência, já que exclui parentes que vivem em áreas urbanas, retomadas e terras indígenas em processo de demarcação. 

Com essa decisão, o obscurantismo, a ignorância e o autoritarismo, que marcam a hedionda ditadura do governo de Jair Bolsonaro, se traduzem num plano de morte contra os povos indígenas do Brasil, uma vez que o plano de imunização exclui 42,3% de uma população estimada em 896,9 mil pelo censo demográfico realizado pelo IBGE em 2010. Como se não bastasse, setores aliados, membros do governo e o próprio Bolsonaro propagam junto às comunidades indígenas incontáveis desinformações e  mentiras que induzem muitos parentes a rejeitarem a vacina contra Covid-19. 

Decidimos não morrer!

Diante de todo esse cenário violento  que nos cerca e das muitas vidas perdidas ao longo da pandemia, nós da Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (Apib), juntamente com todas as nossas organizações de base, reforçamos nosso compromisso de lutar pela vida dos nossos povos. 

Ao longo da pandemia, reinventamos nossas mobilizações online e renovamos as estratégias de luta. Criamos o plano Emergência Indígena para apoiar as barreiras sanitárias em centenas de territórios. Garantimos a segurança alimentar de mais de 10 mil famílias. Distribuimos mais de 300 mil equipamentos de segurança em saúde, apoiando equipes da saúde indígena em todo o país.   Conquistamos de forma inédita o reconhecimento do Supremo Tribunal Federal, que admitiu a Apib como entidade que pode entrar com ações diretas na principal corte de justiça do país e conquistamos uma vitória com a ADPF 709, que obriga o Governo Federal a adotar medidas de proteção aos povos indígenas.

A pandemia não acabou e as violências seguem intensas. Precisamos estar unidos e mobilizados, nesse sentido nós da Apib, com nossas organizações de base, convocamos o 17º Acampamento Terra Livre 2021, para fortalecermos as jornadas de lutas do Abril Indígena. 

Após o pior março das nossas vidas, traremos o abril de maior mobilização das nossas lutas! Vimos mais de 1000 dos nossos caírem para a pandemia da covid-19, e sentimos a dor da perda de nossos velhos. Mas nós, povos indígenas, também temos ao nosso lado a força dos ancestrais. 

Parentes, esse é um chamado pela nossa união. Precisamos estar organizados e mobilizados pela vacinação de todos os indígenas, pela garantia dos nossos direitos fundamentais, em especial do nosso direito territorial brutalmente massacrado por este governo neofacista, e pelo bem viver da nossa Mãe Terra. 

NUNCA MAIS UM BRASIL SEM NÓS! Essa é uma afirmação que fortalecemos ano após ano. Estamos nas redes, aldeias, universidades, cidades, prefeituras, câmaras legislativas federais, estaduais e municipais e seguiremos lutando contra o racismo e a violência que oprime e mata. 

Em um mundo doente e enfrentando um projeto de morte, nossa luta ainda é pela vida, contra todos os vírus que nos matam! 

Pela vida e continuidade histórica dos nossos povos, “Diga ao povo que Avance”.

A nossa luta ainda é pela vida, não apenas um vírus!

Brasil, 05 de Abril de 2021

Apib – Articulação dos Indígenas do Brasil 

Organizações regionais de base da Apib: 

APOINME – Articulação dos Povos Indígenas do Nordeste, Minas Gerais e Espírito Santo

ARPIN SUDESTE – Articulação dos Povos Indígenas do Sudeste

ARPINSUL – Articulação dos Povos Indígenas do Sul

ATY GUASU – Grande Assembléia do povo Guarani

Comissão Guarani Yvyrupa 

Conselho do Povo Terena 

COIAB – Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira

MNI – Mobilização Nacional Indígena

 

STF julga caso da Terra Indígena Guyraroka, anulada com base no marco temporal e sem que comunidade fosse ouvida

STF julga caso da Terra Indígena Guyraroka, anulada com base no marco temporal e sem que comunidade fosse ouvida

Julgamento da ação do povo Guarani Kaiowá que busca reverter a anulação da terra indígena, localizada no Mato Grosso do Sul, inicia no dia 26, sexta-feira

O Supremo Tribunal Federal (STF) retomará, a partir desta sexta-feira (26), o julgamento da ação que busca reverter a anulação da Terra Indíngena (TI) Guyraroka, do povo Guarani Kaiowá. O recurso é movido pela própria comunidade indígena, que não foi ouvida nem citada no processo que, em 2014, culminou na anulação do processo administrativo de demarcação de sua terra pela Segunda Turma do STF.

O julgamento ocorre em plenário virtual, no qual os onze ministros votam numa plataforma online, ao longo de uma semana, sem necessidade de reunião por videochamada e tampouco espaço para sustentação oral das partes.

A ausência de participação da comunidade da TI Guyraroka no processo é o principal argumento para reverter a decisão da Segunda Turma. O direito de acesso à Justiça é garantido expressamente aos povos indígenas no artigo 232 da Constituição Federal de 1988 e vem sendo garantido em diversas decisões recentes da própria Suprema Corte.

Além disso, outros dois pontos destacados pela defesa da comunidade indígena são o fato de que a decisão baseou-se na tese inconstitucional do marco temporal, ainda em discussão no Supremo, e foi tomada a partir de um mandado de segurança. Esta modalidade jurídica não permite a apresentação de novas provas e o próprio STF vem decidindo que ela não deve ser utilizada para discutir demarcações de terras indígenas, devido à complexidade do tema.

Desde a anulação, em 2014, o povo Guarani e Kaiowá vem se mobilizando fortemente para reaver a demarcação do tekoha – lugar onde se é – Guyraroka. As 26 famílias da aldeia vivem hoje numa área de 55 hectares, uma pequena parcela dos 11 mil hectares identificados e delimitados pela Funai em 2004 e declarados como de ocupação tradicional indígena pelo Ministério da Justiça em 2009.

Além do pouco espaço, a comunidade vive cercada por grandes fazendas, que ocupam seu território para o plantio de monoculturas como soja, milho e cana-de-açúcar. A proximidade tem gerado ameaças às lideranças e até a intoxicação de crianças e adultos pelo veneno despejado nas lavouras, separadas da aldeia apenas pelas cercas de arame.

O povo Guarani e Kaiowá chegou a recorrer da decisão da Segunda Turma, mas seus pedidos de admissão foram negados, e o processo transitou em julgado em meados de 2016. Inconformada, a comunidade da TI Guyraroka ingressou em 2018 com a Ação Rescisória (AR) 2686, que busca reverter o julgamento no qual foi ignorada.

A rescisória começou a ser julgada no ano de 2018, mas foi retirada de pauta após um pedido de vistas do ministro Edson Fachin. A ministra Carmen Lúcia e o ministro Luiz Fux, relator do caso, votaram contra o pedido da comunidade. A Procuradoria-Geral da República (PGR) manifestou-se favoravelmente aos indígenas. Em 2019, o julgamento chegou a retornar à pauta da Corte, mas foi novamente adiado.

“Estamos na expectativa desse julgamento, pedimos aos ministros que avaliem nossa situação e a precariedade onde estamos vivendo hoje”, reivindica Erileide Domingues Guarani Kaiowá, moradora do tekoha Guyraroka. “Vamos nos manifestar e insistir pela vitória”.

O risco de um possível despejo, caso a anulação não seja revertida, e a situação de violência e violações vivenciadas pelos Guarani e Kaiowá no Mato Grosso do Sul fizeram com que o caso fosse levado ao Conselho de Direitos Humanos da ONU e à Comissão Interamericana de Direitos Humanos (CIDH), que foi à terra indígena durante sua visita ao Brasil, em 2018.

A CIDH classificou a situação do povo Guarani e Kaiowá como uma “grave situação humanitária” e emitiu, em 2019, medidas cautelares em favor dos indígenas da TI Guyraroka, solicitando ao Estado brasileiro que tome providências para garantir o direito à vida e à integridade pessoal dos membros da comunidade.

Acesso à Justiça
A efetivação do direito constitucional de acesso à Justiça é uma reivindicação constante dos povos indígenas, muitas vezes prejudicados por decisões judiciais tomadas sem sua participação.

Recentemente, em pelo menos quatro outras ações rescisórias, o STF suspendeu decisões contrárias aos indígenas em processos nos quais eles não foram ouvidos. As ações tratavam das TIs Toldo Boa Vista e Palmas, ambas do povo Kaingang, no Paraná.

“Todas essas ações contam com decisões favoráveis aos indígenas justamente porque não houve a citação da comunidade, o que a Suprema Corte vem entendendo que gera nulidade”, explica Rafael Modesto dos Santos, assessor jurídico do Conselho Indigenista Missionário (Cimi) e um dos advogados da comunidade.

“O caso Guyraroka é um caso clássico do que as comunidades indígenas enfrentam por todo o país, qual seja, a dificuldade de ter acesso à Justiça. Vários processos estão tramitando e decisões sendo tomadas sem ouvir os maiores interessados, justamente as pessoas que vão arcar com o peso de eventual decisão judicial”, avalia Luís Eloy Terena, assessor jurídico da Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (Apib) e também advogado da comunidade na ação.

“Isso é um resquício do regime tutelar, que perdurou durante muito tempo no Brasil, e é resquício também de uma posição racista em relação aos povos indígenas, que tende a invisibilizar, mas também a obstruir o acesso à Justiça por parte dos povos e comunidades indígenas”, crítica Eloy.
Nos últimos anos, povos indígenas e suas organizações vêm sendo reconhecidos pelo STF como representantes legítimos em processos de grande relevância, como o caso Xokleng que teve repercussão geral determinada pela Corte e a Ação de Descumprimento de Preceito Fundamental (ADPF) 709, que cobra do poder público ações de combate à pandemia entre os povos indígenas.

Marco temporal
O principal argumento utilizado para anular a demarcação da TI Guyraroka foi a tese do “marco temporal”, segundo a qual os povos indígenas só teriam direito à demarcação das terras que estivessem sob sua posse no dia 5 de outubro de 1988, data da promulgação da Constituição Federal.

Ao longo do século XX, os Guarani Kaiowá foram repetidas vezes expulsos do tekoha Guyraroka, progressivamente ocupado por fazendeiros. Os indígenas, entretanto, nunca desistiram do seu território e seguiram retornando a ele, numa trajetória de idas e vindas que culminou na atual retomada, onde estão há mais de vinte anos.

“Nasci aqui no Guyraroka em 1920, e estou pedindo para vocês, ministros, devolver para mim essa aldeia Guyraroka”, reivindica seu Tito Vilhalva, ancião centenário do tekoha. “Estamos pedindo pela demarcação para nós podermos sossegar e vocês também. Nasci aqui mesmo, em 1920, e estou com 101 anos. Naquela época, aqui era já aldeia. Conheço tudo aqui, por isso estamos pedindo a demarcação da nossa terra”.
A tese do marco temporal, que apareceu pela primeira vez no STF no caso Raposa Serra do Sol, ainda está em discussão no próprio Supremo e pode vir a ser definida no caso de repercussão geral envolvendo o povo Xokleng.

“Em 2014, a Segunda Turma resgatou e aplicou a tese do marco temporal no caso Guyraroka, sem ter passado pelo crivo do contraditório, pois não ouviram os povos indígenas. Agora, o reconhecimento da repercussão geral, indicando que esse tema não está pacificado no STF, dá mais um elemento para justificar a reversão do julgado que anulou a TI Guyraroka”, avalia Modesto.

Barroso homologa parcialmente plano do governo para conter Covid-19 em indígenas

Barroso homologa parcialmente plano do governo para conter Covid-19 em indígenas

Na tarde desta terça-feira (16), o ministro Luís Roberto Barroso, do Supremo Tribunal Federal (STF), homologou parcialmente o Plano Geral de Enfrentamento à Covid-19 para Povos Indígenas, apresentado pelo governo Bolsonaro. Além disso, declarou inconstitucional e suspendeu a resolução da Funai (n°. 4, de 22 de janeiro de 2021) que restringia a autodeclaração de indígenas.

 O governo Bolsonaro, através da  Funai, extrapolou seus limites legais de atuação ao elaborar critérios jurídicos para definir quem é ou não indígena, em total desacordo com a Constituição Federal de 1988 e com a normativa internacional a qual o Brasil é signatário. 

A decisão foi tomada nos autos da Arguição de Descumprimento de Preceito Fundamental (ADPF) 709, protocolada em  junho de 2020 pela Articulação dos Povos Indígenas no Brasil (APIB) e seis partidos políticos com representação no Congresso Nacional. Na oportunidade o Ministro declara uma profunda desarticulação por parte do governo.  

O STF deu prazo de 48 horas para que o Ministério da Justiça indique as pastas responsáveis pelo detalhamento e execução das ações de acesso à água potável e saneamento, com o propósito de enfrentar a pandemia entre os indígenas. E acatou o pedido da arguição que assegura prioridade na vacinação dos povos indígenas de terras não homologadas e urbanos sem acesso ao SUS, em condições de igualdade com os demais povos indígenas. Na decisão, o ministro afirmou que o critério fundamental para o reconhecimento dos povos indígenas é a autodeclaração.

Por fim, a decisão  determina que o Ministério da Saúde disponibilize o acesso às informações do SIASI (Sistema de Informação da Atenção à Saúde Indígena) aos técnicos indicados pela Fundação Oswaldo Cruz (Fiocruz)  e pela Associação Brasileira de Saúde Coletiva (Abrasco) e prestar os esclarecimentos requeridos sobre as equipes volantes que atuam entre os indígenas.

Manifesto “Nossa luta ainda é pela vida”

Manifesto “Nossa luta ainda é pela vida”

Nós, da Articulação dos Povos Indígenas do Brasil – Apib, lamentamos informar que ultrapassamos 1 mil óbitos indígenas por Covid-19. Desde o começo da pandemia, fomos incansáveis na luta para conter os avanços do novo coronavírus, pois não esquecemos o histórico de genocídios dos povos originários provocado por doenças trazidas pelos colonizadores. Sabíamos que enfrentar a pandemia de um vírus desconhecido seria devastador para nossos povos e, por isso, fomos à luta para a proteção dos nossos. 

Em abril de 2020, já incentivando o distanciamento social como forma de prevenção, realizamos pela primeira vez o Acampamento Terra Livre (ATL) totalmente online. Demarcando as telas, nos unimos a pesquisadores e profissionais da saúde para discutir vulnerabilidade, impactos e enfrentamentos à Covid-19 no contexto indígena. Em maio, organizamos a Assembleia Nacional da Resistência Indígena, com intuito de construir um plano de ação emergencial para conter a disseminação e os impactos da pandemia. Outro resultado muito importante da assembleia foi a criação do Comitê pela Vida e Memória Indígena que, desde então, coleta e publica dados sobre o avanço do vírus. 

Nos meses seguintes, enquanto liderávamos a construção do plano Emergência Indígena e a mobilização global Maracá, lutamos junto à organizações parcerias pela implementação da Lei 1142/2020 que dispõe sobre medidas de proteção social para prevenção do contágio e da disseminação da Covid-19, fomos ao Supremo Tribunal Federal com a Arguição de Descumprimento de Preceito Fundamental (ADPF) n.º 709 exigindo a elaboração de um plano do Governo Federal que atenda as necessidades de proteção integral dos povos originários (a elaboração deste plano se arrasta por quase um ano, considerações de especialistas sobre problemas estruturais nos territórios seguem sendo ignoradas pelo governo).  Finalizamos 2020 lançando o relatório “Nossa luta é pela vida”, um documento robusto que reúne informações sobre os primeiros oito meses de pandemia no contexto indígena em todo Brasil. Nele apontamos todos os vetores de disseminação, vulnerabilidades, negligências e violações dos nossos direitos. 

Em 2021, com o início da imunização, o Governo usou de um critério racista para definir quem teria direito à vacina, nós também lutamos e continuamos lutando pela vacinação universal. Criamos a campanha “Vacina, parente!” para pressionar o poder público a garantir imunização de todo e qualquer indígena em território brasileiro – independente de onde esteja, para combater a desinformação sobre vacinas, para denunciar casos de violações e negligência na implementação do plano de imunização com os povos indígenas como grupo prioritário. 

Completamos um ano de pandemia com nossos esforços voltados, principalmente, para o enfrentamento da Covid-19. Seja nas barreiras sanitárias nas aldeias, seja nas instâncias de poder do país, nós não paramos, nós não esperamos, nós não nos conformamos com nenhuma vida indígena perdida para o vírus. Hoje, é com imenso pesar e buscando forças na nossa ancestralidade, que comunicamos que apesar de todas as nossas lutas, chegamos à marca de mil vidas interrompidas. Interrompidas pela doença, sim, mas também pelo descaso, pela violência, pelo genocídio orquestrado por quem deveria prezar pela garantir do nosso direito de viver.

Por cada uma das 1.001 vidas indígenas que ancestralizaram, por cada parente que continua na luta contra esse vírus: seguimos. 

Articulação dos Povos Indígenas do Brasil – Apib

12 de março de 2021

APIB pede novamente ao STF a retirada de invasores de Terras Indígenas

APIB pede novamente ao STF a retirada de invasores de Terras Indígenas

Foto: (Valter Campanato / Agência Brasil.)

A Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (APIB) apresentou informações ao Supremo Tribunal Federal (STF) a respeito de três medidas cautelares concedidas pela Comissão Interamericana de Direitos Humanos (CIDH), no contexto da pandemia de Covid-19, em favor dos povos indígenas Yanomami, Ye’kwana, Munduruku, Guajajara e Awá e ,também, sobre a recente escalada de conflitos na Terra Indígena (TI) Yanomami em razão da invasão garimpeira nesta terra.

A manifestação se deu no âmbito da Arguição de Descumprimento de Preceito Fundamental (ADPF) n. 709, na qual o STF determinou ao governo federal, em 2020, a adoção de medidas para conter o avanço da pandemia nos territórios indígenas. Ocorre que a ADPF 709 vem se estendendo por ineficiência e falta de vontade política do Governo Federal em garantir a devida proteção dos povos originários durante a crise sanitária.

Os proponentes dessa ação, dentre os quais figuram a APIB e diversos partidos políticos, já haviam nela mencionado os povos acima referidos ao tratarem da urgência sanitária da retirada de invasores não indígenas de suas terras, devido ao desmatamento, à Covid-19 e ao genocídio.

No mesmo sentido, os solicitantes dos três pedidos de cautelares perante à CIDH expuseram: i) a especial situação de risco face à pandemia de COVID-19, considerando sua particular suscetibilidade a doenças respiratórias e o rápido crescimento de contágios no seu território; ii) as falhas no sistema de saúde para a população indígena, agudizadas pela pandemia; e iii) a presença de terceiros não autorizados em suas terras, fomentando o fluxo do vírus.

A Comissão Interamericana é um órgão principal e autônomo da Organização dos Estados Americanos (OEA). Seu mandato surge a partir da Carta da OEA e da Convenção Americana sobre Direitos Humanos, ambos tratados ratificados pelo Brasil, a qual tem como objetivo promover a observância e defesa dos direitos humanos na região, bem como atuar como órgão consultivo da OEA na temática.

Em casos de gravidade e urgência, sempre que necessário e de acordo com as informações disponíveis, como nesses apresentados, a Comissão pode requerer ao Estado em questão a adoção de medidas cautelares para evitar danos irreparáveis, conforme previsto no artigo 25 de seu Regulamento.

Diante dessas atribuições, em 17 de julho de 2020 a CIDH emitiu a Resolução 35/2020, outorgando medidas cautelares de proteção a favor dos membros dos povos indígenas Yanomami e Ye’kwana. Já em 11 de dezembro de 2020, a CIDH adotou sua Resolução 94/2020, por intermédio da qual outorgou medidas cautelares a favor dos membros do Povo Indígena Munduruku. Por fim, em 4 de janeiro de 2021, a CIDH emitiu a Resolução 1/2021, por meio da qual concedeu medidas cautelares em favor dos membros dos Povos Indígenas Guajajara e Awá da Terra indígena Araribóia.

Em todos os casos, a Comissão considerou que as informações prévias apresentadas pelo Estado brasileiro eram generalistas, pelo que não permitiram verificar sua real efetividade para a proteção de tais povos. Também foi solicitado ao Brasil que:

  1. a) adote as medidas necessárias para proteger os direitos à saúde, à vida e à integridade pessoal dos membros desses povos, implementando, sob uma perspectiva culturalmente adequada, medidas de prevenção contra a disseminação da COVID-19, além de fornecer assistência médica adequada em condições de disponibilidade, acessibilidade, aceitabilidade e qualidade, de acordo com os parâmetros internacionais aplicáveis;
  2. b) acorde as medidas a serem adotadas com as pessoas beneficiárias e seus representantes; e
  3. c) relate as ações adotadas para investigar os fatos que levaram à adoção dessa medida cautelar e, assim, evitar sua repetição.

O objetivo da APIB em levar estes casos ao STF é deixar a Corte ciente da preocupação externada pela CIDH, órgão especializado na proteção dos direitos humanos no entrecho interamericano.

Reforça-se, assim, a necessidade de urgente elaboração de um plano eficaz para a contenção da propagação da Covid-19 em territórios indígenas, agravada pela presença massiva de invasores ilegais, cuja retirada imediata dessas terras se faz indispensável.

Como mencionado, tais urgências já foram reconhecidas pelo STF. No entanto, até agora nada foi feito para remediá-las, devido à incapacidade do Governo Federal em apresentar um plano eficaz para o enfrentamento e monitoramento da Covid-19 entre os povos indígenas brasileiros. Após quase um ano, o Planalto já levou ao STF quatro propostas de plano de combate, todas ignoraram considerações de especialistas sobre problemas estruturais nos territórios.

Especificamente quanto à TI Yanomami, houve adensamento do número de invasores, gerando as possibilidades de iminente conflito com os indígenas. Recentemente, a Hutukara Associação Yanomami, relatou um grave conflito entre garimpeiros, que invadiram a comunidade indígena de Helepi, na noite do 25 de fevereiro. Diante desse cenário, a associação pede urgência na atuação dos órgãos de segurança pública para investigar o ocorrido e proteger a comunidade.

 

APIB denuncia a ONU negligência e omissão do governo brasileiro aos povos indígenas

APIB denuncia a ONU negligência e omissão do governo brasileiro aos povos indígenas

A Articulação dos Povos Indígenas no Brasil (APIB) organizou uma denúncia internacional através de documento enviado ao relator especial das Nações Unidas para os Direitos dos Povos Indígenas, José Francisco Cali Tzay, solicitando contribuição do mandato do relator para apresentar as denúncias ao Conselho de Direitos Humanos. As denúncias elucidam que o Estado brasileiro segue omisso quanto ao cumprimento das ações mínimas de combate à pandemia e aos impactos aos povos indígenas.

Com o avanço e o descontrole da COVID-19 no Brasil, os povos indígenas tornaram-se vítimas letais do vírus, independentemente do estado e região em que estão inseridos, tanto os indígenas aldeados, como os que estão em contexto urbano e até mesmo os indígenas isolados e de recente contato. Todos se tornaram vítimas da postura omissiva do Estado brasileiro.

Enquanto o governo foi omisso em promover um plano de enfrentamento da pandemia, também contribuiu para o vírus se difundir, incentivando o avanço da exploração econômica em territórios indígenas, como as atividades ilegais de garimpeiros, madeireiros e grileiros, além de apoiar a entrada e a permanência de missões religiosas em terras indígenas com povos isolados e de recente contato. Além disso, também contribuíram na difusão do vírus os problemas e dificuldades no acesso ao pagamento do auxílio emergencial do governo federal, que forçaram o deslocamento de indígenas para as cidades.

São vários os fatores sociais que ocasionam o deslocamento de indígenas para os centros urbanos, como casos de tratamento de saúde, formação profissional, busca de trabalho e renda, problemas fundiários decorrentes da falta de demarcação de suas terras, dentre outros.

O número de indígenas contaminados e mortos pela COVID-19 no Brasil cresceu acentuadamente nos últimos meses. Segundo dados apurados pelo Comitê Nacional de Vida e Memória Indígena, até o dia 26 de fevereiro de 2021, no Brasil haviam 49.450 casos de indígenas contaminados, 973 indígenas mortos e 162 povos afetados. Os dados são contabilizados pelas organizações indígenas desde o início da pandemia, uma vez que ainda hoje há falta de transparência e acesso adequado às informações oficiais por parte do Estado em relação à disponibilização de dados epidemiológicos individualizados da COVID-19 entre os povos indígenas. Mesmo com determinação judicial, o governo brasileiro segue descumprindo a obrigação.

Diante da escancarada situação de letalidade e vulnerabilidade dos povos indígenas à COVID-19, a decisão do Ministério da Saúde foi a de incluir no grupo prioritário para a vacinação somente os indígenas aldeados em terras homologadas, o que é manifestamente inconstitucional e vai de encontro à dignidade humana e ao direito à igualdade de todos os povos indígenas, principalmente daqueles que estão em terras indígenas não regularizadas e dos que estão em contexto urbano, que mais uma vez sofrem com a postura discriminatória do Estado brasileiro.

Desde o início da pandemia, através de mobilizações e articulações, muitas delas de iniciativa dos próprios povos indígenas, as organizações indígenas provocaram o Poder Legislativo e o Judiciário com o intuito de obrigar o Estado brasileiro a adotar medidas mínimas de contenção e enfrentamento à COVID-19.

Em junho de 2020, a APIB e seis partidos políticos com representação no Congresso Nacional, ingressaram com uma Arguição de Descumprimento de Preceito Fundamental (ADPF 709), no Supremo Tribunal Federal (STF) denunciando as graves violações do Estado brasileiro a princípios e direitos fundamentais previstos na Constituição Federal de 1988, tais como: a dignidade da pessoa humana (art. 1º, inciso III, CF/88), o direito à vida (art. 5º, caput) e à saúde (art. 6º e 196), e o direito dos povos indígenas de viverem em seus territórios, de acordo com suas culturas e tradições (art. 231).

Em um cenário dramático no qual se encontravam os povos indígenas em decorrência da COVID-19, se fazia necessário a adoção de medidas que trouxessem respostas e providências rápidas. Nesse sentido, a APIB levou os pedidos referidos como medidas cautelares ao STF, que em decisão monocrática do Ministro Relator do processo, e em seguida referendada por unanimidade pelo pleno da Suprema Corte, acatou parcialmente os pedidos das organizações indígenas. Definindo que o Estado brasileiro passasse a ser obrigado através de um “diálogo intercultural” – o qual nunca aconteceu – a adotar e executar uma série de medidas com vistas à proteção das vidas dos povos indígenas.

No entanto, após oito meses desde a decisão do STF, a União não foi capaz de apresentar nem sequer um plano de ações que tenha por objetivo a proteção integral dos povos indígenas, assim como até hoje não conseguiu implementar a contento as ações e medidas previstas na Lei nº 14.021/2020. O que se evidencia é que cada vez mais se impossibilita haver um “diálogo intercultural” com um governo que está implementando uma política indigenista de retrocessos nos direitos dos povos indígenas.

A APIB já noticiou tamanha violação de direito à Suprema Corte brasileira, e ainda aguarda decisão judicial no sentido de que seja oportunizado a todos os povos indígenas o direito à vacinação contra a Covid-19.
“Diante disso, é possível verificar que o Estado brasileiro tem gerenciado a pandemia com extrema negligência e omissão no que tange aos seus impactos aos povos indígenas. As posturas até aqui adotadas, são inócuas e incapazes de resguardar a vida e o acesso à saúde dos povos indígenas, o que tende a vilipendiar o direito dos povos indígenas, não cumprindo assim com tratados de Direito Humanos e à própria Constituição brasileira” – Afirma Luiz Eloy Terena, assessor jurídico da APIB que assina o documento.

Leiam os documentos enviados à ONU no dia 26 de fevereiro de 2021: 

Contribuições ONU. Povos indígenas e Covid-19.

Contribuições ONU. Povos indígenas em contexto urbano.

 

A devastadora e irreparável morte de Aruká Juma

A devastadora e irreparável morte de Aruká Juma

É desoladora a morte por complicações de Covid-19 do último homem do povo Juma, o guerreiro Amoim Aruká. O povo Juma sofreu inúmeros massacres ao longo de sua história. De 15 mil pessoas no início do século XX, foi reduzido a cinco pessoas em 2002. Um genocídio comprovado, mas nunca punido, que levou seu povo quase ao completo extermínio. O último massacre ocorreu em 1964 no rio Assuã, na bacia do rio Purus, perpetrado por comerciantes de Tapauá interessados pela sorva e castanha existente no território Juma. No massacre foram assassinadas mais de 60 pessoas, apenas sete sobreviveram. Integrantes do grupo de extermínio contratados pelos comerciantes relataram atirar nos Juma como se atirassem em macacos. Os corpos indígenas foram vistos por ribeirinhos da região, após o massacre, servindo de comida para porcos do mato, inúmeras cabeças decapitadas espalhadas pelo chão da floresta. O mandante do crime, ciente do ocorrido, se vangloriou por ter sido o responsável de livrar “Tapauá dessas bestas ferozes”. Essa história jamais deve ser esquecida.

Aruká, um dos sobreviventes, continuou sua luta de resistência, vendo seu povo beirar o desaparecimento. Lutou pela demarcação do território Juma, que foi homologado apenas em 2004, a Terra Indígena (TI) Juma. Os sobreviventes Juma, apesar do risco de desaparecimento, viram seu povo crescer novamente na década de 2000, por meio de casamentos com indígenas Uru Eu Wau Wau, povo indígena também de língua Tupi-Kagwahiva.

Por estarem sujeitos a uma imensa vulnerabilidade e risco de desaparecimento, o povo Juma é considerado de recente contato e consta entre os povos a serem protegidos por Barreiras Sanitárias, cuja instalação foi determinada pelo Supremo Tribunal Federal a pedido dos povos indígenas, de representantes da Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira (COIAB), por meio da Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (APIB), na Arguição de Descumprimento de Preceito Fundamental n° 709 (ADPF 709). O pedido foi feito em julho de 2020 e o Ministro Luís Roberto Barroso deferiu. Porém, diante das dificuldades alegadas pelo Governo Bolsonaro, o ministro deu o prazo de até setembro de 2020 para que as Barreiras na TI Juma fossem instaladas. Em agosto de 2020 o Governo Bolsonaro disse que iria fazer a Barreira no rio Assuã, na REBIO Tufari, fora da TI Juma, seria uma Barreira Sanitária composta pela Polícia Militar e DSEI-Humaitá. No entanto, em dezembro do mesmo ano, afirmou que faria apenas um posto de controle de acesso na BR 230 – Rodovia Transamazônica, mas não comprovou o seu efetivo funcionamento.

Se o posto de acesso funcionou ou não, como vinha representantes da COIAB e APIB cobrando há meses nas Salas de Situação com o Governo Bolsonaro, já não importa mais para Aruká. O que se sabe, comprovadamente, é que ele agora está morto. É tristemente com seus mortos que os povos indígenas comprovam seus apelos. A COIAB e APIB avisaram que os povos indígenas de recente contato estavam em extremo risco. O último homem sobrevivente do povo Juma está morto. Novamente, o governo brasileiro se mostrou criminosamente omisso e incompetente. O governo assassinou Aruká. Assim como assassinou seus antepassados, é uma perda indígena devastadora e irreparável.

Manaus, Amazonas, 17 de fevereiro de 2021.

Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira (COIAB)
Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (APIB)
Opi – Observatório dos Direitos Humanos dos Povos Indígenas Isolados e de Recente Contato

Nova versão do plano de enfrentamento à Covid-19 no contexto indígena apresentado pela União segue insuficiente

Nova versão do plano de enfrentamento à Covid-19 no contexto indígena apresentado pela União segue insuficiente

A elaboração de um plano do Governo Federal que atenda as necessidades de proteção integral dos povos originários se arrasta por quase um ano. Na quarta versão, o plano apresentado continua ignorando considerações de especialistas sobre problemas estruturais nos territórios.  

A Articulação dos Povos Indígenas do Brasil – Apib se manifestou sobre a quarta versão do “Plano Geral de Enfrentamento e Monitoramento da Covid-19 para os Povos Indígenas Brasileiros”, apresentado pela Governo Federal, no contexto da Arguição de Descumprimento de Preceito Fundamental (ADPF) n.º 709 que tramita no Supremo Tribunal Federal (STF). A elaboração de um plano que atenda as necessidades de proteção integral dos povos originários se arrasta por quase um ano. 

Na petição encaminhada ao ministro do STF Luís Roberto Barroso, relator da ADPF 709, a Apib alerta para  o flagrante descaso do Estado brasileiro com os povos originários: “Enquanto os povos indígenas esperam um provimento judicial que dê proteção concreta aos povos e comunidades, o vírus avança sobre os territórios indígenas.” Além disso, a organização pede a não homologação do plano, tendo em vista que o plano apresentado segue ineficaz e insuficiente. Um exemplo são as medidas indicadas para conter invasões aos territórios indígenas que, ao ser tratada de forma superficial no plano, demonstram o menosprezo pela gravidade da situação. 

Enquanto, por um lado, o processo da ADPF 709 se estende por ineficiência e falta de vontade política do Governo Federal em garantir a devida proteção dos povos originários durante uma crise sanitária global, por outro lado, a Funai publica a Resolução Nº 4, cujo objetivo é “definir novos critérios específicos de heteroidentificação que serão observados pela FUNAI, visando aprimorar a proteção dos povos e indivíduos indígenas, para execução de políticas”, violando direitos dos povos indígenas que possuem respaldo na Constituição e em tratados internacionais. A justificativa da resolução, na prática, sustenta apenas os critérios racistas que excluem a totalidade da população indígena no Brasil do Plano Nacional de Imunização contra Covid-19, que seria a medida mais efetiva para conter o avanço do vírus. 

A quarta versão do plano também segue sem atender às considerações de cunho técnico feitas pela Associação Brasileira de Saúde Coletiva (Abrasco) e Fiocruz, e ainda ignora críticas e sugestões da Defensoria Pública da União (DPU), do Conselho Nacional de Justiça (CNJ) e da Procuradoria Geral da República (PGR). 

De acordo com a petição da Apib, a União, por meio da Advocacia Geral da União (AGU), tenta camuflar a situação nos territórios, as tensões e violências crescem: “Lideranças indígenas morrem, o garimpo e o desmatamento avançam diariamente e a máquina pública, por meio de seus agentes que não possui compromisso com os princípios republicanos, que por determinação constitucional deveriam proteger os povos originários, trabalham para baixar expedientes que facilitam a apropriação das terras indígenas.”

As recorrentes ações do Governo que impedem a implementação de uma ação de enfrentamento da pandemia da Covid-19 entre os povos indígenas não são surpresa. Na ocasião da aprovação do projeto de lei 1142/2020 que criava o Plano Emergencial para Enfrentamento à Covid-19 nos territórios indígenas, o presidente Jair Bolsonaro vetou 22 trechos que, se aprovados, impedia a implementação de medidas que salvariam vidas. No entanto, 16 vetos foram derrubados pelo Congresso Nacional. Ao final do processo de aprovação da lei, que durou cerca de 4 meses, mais de 700 indígenas já haviam falecido devido a complicações do novo coronavírus, incluindo lideranças históricas. 

Dados do Comitê Nacional pela Vida e Memória Indígena registrou, até a última terça (16), 48.678 casos de contaminação e 965 óbitos em decorrência do novo coronavírus. Mais da metade dos 305 povos indígenas do país e os Warao, originários da Venezuela e refugiados no Brasil, foram diretamente impactados pela Covid-19. “Não são números, são vidas. Quantos indígenas precisam morrer para implementar um plano emergencial?”, questiona Sonia Guajajara, coordenadora executiva da Apib, diante da incapacidade de garantir o direito à vida dos povos indígenas. 

 

Apib recorre ao STF para garantir vacinação de indígenas

Apib recorre ao STF para garantir vacinação de indígenas

Critérios adotados pelo Ministério da Saúde excluem parte significativa da população indígena da primeira fase de imunização contra Covid-19. Com letalidade maior entre povos indígenas, a segunda onda de contaminação pelo novo coronavírus preocupa. 

A Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (Apib) entrou com pedido de medida cautelar, em caráter liminar, no Supremo Tribunal Federal (STF), na última quinta (28), para garantir a imunização de todos os indígenas no país, independente do lugar onde residem. A ação busca incluir indígenas que vivem em contexto urbano e em terras não homologadas, excluídos pelo Governo Federal do Plano Nacional de Operacionalização da Vacinação contra a Covid-19. “É preciso entender, de uma vez por todas, que a identidade étnica independe do local onde o indígena esteja. Ou seja, ninguém deixa de ser indígena pelo fato de estar na cidade trabalhando e/ou estudando”, enfatiza a Apib. 

A letalidade do novo coronavírus entre povos indígenas é maior, mais da metade dos 305 povos brasileiros e os Warao (povo originário da Venezuela refugiado no Brasil) já foram impactados pela pandemia, totalizando mais de 47 mil infectados e 941 óbitos em decorrência do vírus. 

Encaminhada ao ministro Luís Roberto Barroso, relator da Arguição de Descumprimento de Preceito Fundamental (ADPF) n° 709, a medida denuncia a exclusão de indígenas não aldeados e da população indígena aldeada em terras não demarcadas da primeira fase do plano de imunização nacional e aponta que a totalidade da população indígena está em situação de vulnerabilidade epidemiológica, portanto o critério adotado viola direitos constitucionais dos povos originários, além de abusar de racismo institucional para marginalizar as populações indígenas. 

O relatório “Nossa luta é pela vida” registra os primeiros oito meses da pandemia entre os povos indígenas. Com base em dados e denúncias, o relatório apresenta o panorama das dificuldades enfrentadas pelos povos indígenas para garantir direitos básicos e a luta para enfrentar a pandemia diante de ameaças e violações históricas que se intensificaram no contexto do isolamento social. Todos os fatores apontados no relatório “Nossa luta é pela vida” corroboram os argumentos apresentados ao STF por meio da medida cautelar. 

“Desde o começo da pandemia, vários estudos alertaram para o fato de que a população indígena apresenta maior vulnerabilidade sociodemográfica e epidemiológica, em razão de fatores como dificuldade de acesso a serviços de saúde, falta de garantia das condições para medidas preventivas e de isolamento social, dinâmicas culturais próprias e em razão dos indicadores de saúde desfavoráveis dessa população, mais suscetível a doenças infectocontagiosas”, destaca o documento endereçado ao relator da ADPF 709. 

Com objetivo de garantir a vacinação de todos os indígenas, a Apib também lançou a campanha “Vacina, parente!” na última semana. A campanha busca conscientizar sobre a importância da vacina para conter a disseminação do novo coronavírus, combater a desinformação que desacredita a imunização e pressionar o poder público pela vacinação de todos os indígenas em território brasileiro.