05/set/2019
Povos do Pará se manifestam em nota contra os ataques sofridos em seus territórios. O Pará é um dos estados em que mais ocorrem invasões, grilagem de terras e que abriga muito povos indígenas e também para onde estão pensados muitos projetos que prejudicam a vida dos povos, como os grandes empreendimentos que destroem a natureza e que vão de encontro a política anti-indígena pensada e executada por Jair Bolsonaro, presidente que já disse que não vai demarcar nenhum centímetro de terra para os povos.
Leia na íntegra:
Nós, Povos Indígenas do Estado do Pará representados pela Federação dos Povos indígenas do Estado do Pará – FEPIPA, que articula e congrega mais de 55 povos indígenas neste estado presentes em 52 municípios e mais de 25% do território paraense, base da Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira – COIAB e da Articulação dos Povos Indígenas do Brasil – APIB, viemos através desta carta aberta manifestar nossa indignação do recorrente ataque dos nossos direitos, sobretudo aos ataques as nossas vidas dentro dos nossos territórios que agora sofre de forma desordenada as invasões por madeireiros, garimpeiros, posseiros e por diversos invasores para ações ilícitas dentro das nossas casas, que são as nossas terras, agora com essa ação criminosa, etnocida e ecocida que são queimadas dos nossos patrimônios e vidas (florestas) temos sido alvos constantes de ameaças e perseguições.
Vale ressaltar que o Estado do Pará é um dos estados onde iniciaram as invasões em massa de nossos territórios como foi o caso da terra indígena Arara em Altamira, e os atos vem intensificando em demais territórios como o caso das TIs Alto Rio Guamá, Apyterewa, Mãe Maria. Além de destacar que o Estado do Pará é o estado que mais planeja as obras de grandes empreendimentos dentro dos territórios indígenas como exemplo que foi Belo Monte, como o exemplo do complexo de hidrelétricas no Rio Tapajós, Cachoeira Porteira, agora o projeto Barão do Rio Branco e demais outras ações que afetam diretamente nossos territórios.
O aumento das invasões estão diretamente ligadas aos discursos anti-indígena do presidente da república Jair Bolsonaro que a cada semana declara de forma descarada o seu ódio contra povos indígenas e sua intenção de vender nossos territórios, nossas vidas aos países estrangeiros, e ainda nos acusando desse ato desumano de vender nossas terras aos estrangeiros. Se não fosse a luta e resistência dos povos indígenas não haveria mais de fato um centímetro de terra garantida para nossas vidas, que é o maior objetivo desse chefe de estado desorientado, inconsciente e alienado.
Portanto viemos reafirmar que não aceitaremos nenhum retrocesso dos nossos direitos conquistados pelos nossos líderes que derramaram sangue para incluir o respeito as nossas vidas enquanto povos originários desse país. Lutaremos de forma unida e resistente pelos nossos territórios e vidas.
Nenhuma gota de sangue a mais !
Tuxati Jonkahynti Jakankrati Parkateje
Presidente da FEPIPA
Puyr dos Santos Tembé
Vice Presidente da FEPIPA
26/ago/2019
à l’occasion du sommet du G7 à Biarritz, en France (août 2019)
L’augmentation dramatique du nombre d’incendies en Amazonie brésilienne en 2019, avec 32 748 occurrences recensées entre le 1er janvier et le 14 août (60% de plus que la moyenne des trois années précédentes) à la suite d’une augmentation alarmante du rythme de la déforestation au cours de l’année écoulée , a provoqué l’indignation et des manifestations au Brésil et partout dans le monde, au point que cette question a été inscrite en urgence à l’ordre du jour du sommet du G7 qui se tient à Biarritz, en France.
Les problèmes de déforestation et d’incendies en Amazonie ont une longue histoire ; Cependant, l’aggravation de la situation en 2019 est une conséquence directe du comportement du gouvernement du président Jair Bolsonaro. Les facteurs qui intensifient la crise environnementale en Amazonie, associés au gouvernement fédéral, sont :
- le refus de démarquer des terres indigènes, ainsi que les tentatives visant à ouvrir des territoires à l’exploitation minière, à la construction de barrages hydroélectriques et aux intérêts du secteur agroalimentaire, en violation de la Constitution Fédérale ;
- le démantèlement délibéré et systématique des compétences opérationnelles de l’IBAMA, de l’agence environnementale fédérale, et des autres institutions chargées de la lutte contre les actes illégaux d’accaparement de terres publiques, de défrichage et d’incendies de forêts, d’exploitation forestière et minière ;
- les déclarations publiques du président Bolsonaro sur son engagement à assouplir l’application de la loi et à suspendre les amendes pour activités illégales, en signalant clairement l’impunité qui encourage les crimes contre l’environnement ;
- les restrictions budgétaires, la persécution des employés et le démantèlement de la structure de l’ICMBio, l’agence fédérale chargée de la gestion des zones protégées ;
- l’effacement du cadre juridique régissant la concession de licences environnementales pour les projets d’infrastructures, d’exploitations minières ou agroalimentaires, réputés pour leurs impacts et risques sociaux et environnementaux élevés ;
- l’abandon du Plan d’action pour la prévention et le contrôle de la déforestation en Amazonie (PPCDAm) lancé en 2004 et largement responsable d’une diminution importante des taux de déforestation entre 2005 et 2012 ;
- la manipulation des agences responsables de la protection de l’environnement, par la nomination aux postes de plus hautes responsabilité du gouvernement de personnes liées aux intérêts immédiats de l’agroalimentaire et d’autres secteurs qui devraient être soumis à une réglementation publique ;
- les tentatives de discréditer les institutions scientifiques du gouvernement fédéral chargées de surveiller la déforestation et les autres problèmes environnementaux, comme c’est le cas de l’Institut national de recherche spatiale (INPE).
L’augmentation de la déforestation et des incendies en Amazonie, associée à l’accaparement des terres et à l’exploitation illégale du bois et d’autres ressources naturelles, est directement liée à la montée d’actes de violence à l’encontre des peuples autochtones, des communautés traditionnelles et des mouvements sociaux; une violence restée impunie dans la grande majorité des cas. Pendant ce temps, le président Bolsonaro a encouragé la criminalisation des mouvements sociaux et des ONG, atteignant l’absurdité de les blâmer pour l’augmentation des incendies en Amazonie.
De tels actes, omissions et discours ont rendu le Brésil marginal aux yeux du monde, dans une région où le pays était auparavant un acteur de premier plan. Ceci constitue une menace pour l’Amazonie, le plus grand patrimoine des brésiliens, le bien-être de la population et le climat mondial, qui ne pourra pas supporter les émissions résultant de la destruction de l’Amazone. Ironiquement, cette situation menace désormais l’avenir du secteur agroalimentaire brésilien que le président prétend défendre.
Le gouvernement brésilien doit assumer de toute urgence la responsabilité de conduire une série de mesures associant des acteurs des secteurs public, privé et de la société civile afin de résoudre ce grave problème, incluant les actions concrètes suivantes :
- un soutien efficient aux actions urgentes de lutte contre les atteintes à l’environnement liées à l’accaparement de terres publiques, à la déforestation, aux incendies et à l’exploitation illégale des ressources naturelles, dirigé par l’IBAMA et d’autres agences qui seront chargées du suivi et de l’application, avec des garanties sur le financement nécessaire ;
- la levée des obstacles à la démarcation des terres indigènes, ainsi que reconnaissance des droits territoriaux des communautés quilombola et autres populations traditionnelles ;
- l’arrêt des projets de loi visant à supprimer les protections environnementales, conformément à la récente proposition présentée par les anciens ministres de l’Environnement du Brésil ;
- la restauration du comité de pilotage et la reprise des activités du Fonds Amazonien (Fundo Amazônia) ;
- la reprise du plan d’action pour la prévention et le contrôle de la déforestation en Amazonie et dans la savane tropicale voisine (Cerrado), en garantissant des ressources financières suffisantes, la transparence et la participation des entités gouvernementales et de la société civile.
Dans le même temps, nous exhortons les pays membres du G7 présents au Sommet de Biarritz à prendre des mesures concrètes pour:
- garantir des mécanismes efficaces pour éviter les importations de produits en provenance des secteurs de l’agroalimentaire, des industries extractives et du bois en provenance de zones caractérisées par une déforestation récente et des violations des droits de l’homme en Amazonie ;
- mettre en œuvre des politiques efficaces de prévention et de « diligence raisonnable » pour les investissements des entreprises et des institutions financières dans des projets en Amazonie impliquant des niveaux de risque élevés et des violations des droits de l’homme et de la législation environnementale ;
en cas de changement effectif des positions du gouvernement Bolsonaro, contribuer aux efforts du gouvernement et de la société pour lutter contre la déforestation et les incendies en Amazonie, avec les moyens nécessaires à la mise en œuvre de politiques de lutte contre le changement climatique conformes à l’objectif de 1,5 ° C de l’Accord de Paris.
Le 26 août 2019
Organisations co-signataires
Articulação dos Povos Indígenas do Brasil – APIB Associação Terra Indígena do Xingu – ATIX Associação Floresta Protegida
Associação Alternativa Terrazul
Associação das Comunidades Montanha e Mangabal Associação Indígena Aldeia Maracanã- AIAM Associação de Pesquisa Xaraiés MT
Articulação pela Convivência com a Amazônia – ARCA
Articulação Internacional de Atingido(a)s pela Vale
Articulation des peuples autochtones du Brésil – APIB Association des terres autochtones Xingu – ATIX Association de forêt protégée
Association alternative Terrazul
Association des Communautés Montagne et Mangabal Association indigène du village de Maracanã – AIAM Association de recherche Xaraiés MT
Articulation pour vivre avec l’Amazone – ARCA Articulation internationale des personnes par Vale Amazon Watch
Amazon Watch
Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira – COIAB
Coordenação Nacional de Articulação das Comunidades Negras Rurais Quilombolas – CONAQ Cáritas Brasileira Regional Minas Gerais
Centro de Formação do Negro e Negra da Transamazônica e Xingu
Clínica de Direitos Humanos – UFMG Coletivo de Mulheres do Xingu
Comitê Nacional em Defesa dos Territórios Frente a Mineração
Coletivo Mura de Porto Velho
Comitê em Defesa da Vida Amazônia na Bacia do Rio Madeira
Conectas Direitos Humanos
Conselho Indigenista Missionário – CIMI Fórum Mudanças Climáticas e Justiça Social Fórum da Amazônia Oriental – FAOR
Fórum em Defesa de Altamira Fórum Bem Viver
Fundação Darcy Ribeiro GT Infraestrutura Greenpeace Brasil Instituto Raoni Instituto Makarapy Instituto Kabu
Instituto Socioambiental – ISA Instituto Madeira Vivo – IMV Instituto Fronteiras International Rivers – Brasil
Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra – MST
Movimento de Mulheres Campesinas – MMC Movimento pela Soberania Popular na Mineração- MAM
Movimento Fechos Eu Cuido Movimento Tapajós Vivo Movimento Xingu Vivo para Sempre Mutirão Pela Cidadania
Operação Amazônia Nativa – OPAN Pacto das Águas
Planète Amazone Proteja Amazônia
Rede de ONGs da Mata Atlântica – RMA Rede GTA
Rede Brasileira de Arteducadores – ABRA Rios de Encontro – Marabá
Sindiquímica – PR Uma Gota no Oceano WWF-Brasil
Coordination des organisations autochtones de l’Amazonie brésilienne – COIAB
Coordination nationale des communautés noires rurales Quilombola – CONAQ
Caritas Brésilienne Régionale Minas Gerais
Centre de Formation Afro Brésilien Transamazon et Xingu
UFMG Human Rights Clinic Collectif féminin Xingu
Comité national de défense des territoires contre l’exploitation minière
Collectif Mura de Porto Velho (Rondônia)
Comité de défense de la vie amazonienne le bassin de la rivière Madeira
Conectas Droits de l’homme
Conseil des missionnaires indiens – CIMI
Forum sur le changement climatique et la justice sociale
Forum amazonien de l’Est – FAOR Forum dans la défense d’Altamira Forum Bien vivre
GT Infrastructure Greenpeace Brésil Institut Raoni Institut de Makarapy Institut Kabu
Institut Socio-Environnemental – ISA Institut du Madeira Vivant – IMV Institut des frontières
International Rivers – Brésil
Mouvement des travailleurs ruraux sans terre – MST Mouvement des femmes paysannes – MMC Mouvement pour la souveraineté populaire dans le secteur minier-MAM
Fermoirs Mouvement I Care Mouvement Tapajós vivant Mouvement Xingu vivant pour toujours Mutirão pour la citoyenneté
Opération Native Amazon – OPAN Pacte de l’eau
Planéte Amazone Protégez Amazon
Réseau d’ONG forestières de l’Atlantique – RMA Réseau GTA – Groupe de Travail Amazon
Réseau brésilien d’éducateurs artistiques – ABRA Rencontre avec Rivers – Marabá
Sindiquimica – PR
Une goutte dans l’océan WWF-Brésil
26/ago/2019
por ocasião da Reunião de Cúpula do G-7 em Biarritz, França (agosto de 2019)
O grande aumento no número de queimadas na Amazônia brasileira em 2019, com 32.748 focos registrados entre 01 de janeiro e 14 de agosto (60% superior à média dos três anos anteriores) na esteira de uma elevação alarmante no ritmo do desmatamento no último ano, tem provocado indignação e protestos no Brasil e pelo mundo, a ponto de o assunto ser pautado emergencialmente na reunião de cúpula do G-7 a ser realizada em Biarritz, França neste fim de semana.
Os problemas de desmatamento e queimadas na Amazônia vêm de longa data; porém, o agravamento desse quadro no ano de 2019 é resultado direto do comportamento do governo de Jair Bolsonaro. Entre os fatores de intensificação da crise ambiental amazônica produzidos pelo governo federal estão:
- A recusa em demarcar terras indígenas e investidas para abri-las para exploração por mineradoras, hidrelétricas e pelo agronegócio, em afronta à Constituição Federal;
- O desmonte sistemático e deliberado da capacidade operacional do IBAMA e de outros órgãos federais responsáveis pela fiscalização de atos ilegais de grilagem de terras públicas, derrubadas e queimadas, e exploração madeireira e mineral;
- Declarações públicas do presidente Bolsonaro de que vai afrouxar a fiscalização e acabar com uma suposta “indústria de multas”, dando um claro sinal de impunidade para a pratica de crimes ambientais;
- Cortes orçamentários, perseguição a funcionários e desmonte da estrutura do ICMBio, responsável pela gestão de unidades de conservação;
- Retrocessos no marco legal de licenciamento ambiental de empreendimentos de infraestrutura, mineração e do agronegócio, de altíssimo risco e impacto ambiental;
- Abandono do Plano de Ação para Prevenção e Controle do Desmatamento na Amazônia (PPCDAm), lançado em 2004 e grande responsável pela queda dos índces de desmatamento entre 2005 e 2012;
- Aparelhamento dos órgãos públicos responsáveis pela gestão socioambiental do país, com a indicação de pessoas ligadas aos interesses imediatistas dos ruralistas e outros setores regulados.
- Tentativas de descredenciar as instituições técnicas do governo responsáveis por informar sobre a situação ambiental, como o Inpe.
O aumento do desmatamento e queimadas na Amazônia, em conjunto com a grilagem de terras e a exploração ilegal de madeira e outros recursos naturais, está diretamente vinculado ao aumento de atos de violência contra povos indígenas, comunidades tradicionais e movimentos sociais. Violência que têm ficado impune, na grande maioria dos casos. Enquanto isso, o Presidente Bolsonaro tem incentivado a criminalização de movimentos sociais e ONGs, chegando ao absurdo de culpá-las pelo aumento das queimadas na Amazônia.
Tais ações, omissões e discursos tornaram o Brasil um pária global numa área em que ele era protagonista. Ameaçam o maior patrimônio dos brasileiros, o bem-estar da população e o clima global, que não poderá resistir às emissões decorrentes da destruição da Amazônia. Ironicamente, agora ameaçam também o futuro do próprio agronegócio do Brasil, setor que o presidente diz defender.
O governo brasileiro precisa urgentemente adotar uma postura responsável, liderando um conjunto de esforços de atores públicos, privados e da sociedade civil no enfrentamento desse gravíssimo problema, incluindo entre outras ações concretas:
- O apoio efetivo a ações urgentes de combate a crimes ambientais associados à grilagem de terras públicas, desmatamento, queimadas e exploração ilegal de recursos naturais, liderados pelo IBAMA e outros órgãos responsáveis pela fiscalização, com garantia de recursos financeiros necessários;
- O destravamento de processos de demarcação e homologação de territórios indígenas, assim como os direitos territoriais de comunidades quilombolas e outras populações tradicionais;
- O congelamento de projetos legislativos que retrocedam na proteção ambiental, em linha com a proposta recente dos ex-ministros do Meio Ambiente do Brasil;
- A recriação do comitê orientador e retomada das atividades do Fundo Amazônia;
- A retomada do Plano de Ação de Prevenção e Controle do Desmatamento na Amazônia e no Cerrado, com garantia de recursos financeiros adequados, transparência e participação de entes federados e sociedade civil.
Ao mesmo tempo, conclamamos aos países membros do G-7, presentes na cúpula em Biarritz, a adotar medidas concretas no sentido de:
- Garantir mecanismos efetivos para evitar a importação de commodities do agronegócio e da exploração madeireira e mineral do Brasil oriundos de áreas com desmatamento recente e com violações dos direitos humanos na Amazônia;
- Implantar políticas efetivas de prevenção e ‘devida diligência’ (due diligence) sobre investimentos de empresas e instituições financeiras em empreendimentos na Amazônia que impliquem em risco e em violações dos direitos humanos e da legislação ambiental;
- No caso de uma mudança efetiva de postura do governo Bolsonaro, contribuir para esforços do governo e da sociedade no enfrentamento do desmatamento e das queimadas na Amazônia, com os meios de implementação necessários à consecução de políticas de enfrentamento das mudanças do clima alinhadas com o objetivo de 1,5oC do Acordo de Paris.
26 de agosto de 2019
Organizações co-signatárias:
Articulação dos Povos Indígenas do Brasil – APIB Associação Terra Indígena do Xingu – ATIX Associação Floresta Protegida
Associação Alternativa Terrazul
Associação das Comunidades Montanha e Mangabal Associação de Pesquisa Xaraiés MT
Associação Indígena Aldeia Maracanã- AIAM Articulação pela Convivência com a Amazônia – ARCA
Articulação Internacional de Atingidos e Atingidas pela Vale Amazon Watch
Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira – COIAB Coordenação Nacional de Articulação das Comunidades Negras Rurais Quilombolas – CONAQ
Cáritas Brasileira Regional Minas Gerais
Centro de Formação do Negro e Negra da Transamazônica e Xingu Clínica de Direitos Humanos da UFMG
Comitê Nacional em Defesa dos Territórios Frente a Mineração Coletivo de Mulheres do Xingu
Coletivo Mura de Porto Velho
Comitê em Defesa da Vida Amazônia na Bacia do Rio Madeira Conectas Direitos Humanos
Conselho Indigenista Missionário – CIMI Fórum Mudanças Climáticas e Justiça Social
Fórum da Amazônia Oriental – FAOR Fórum em Defesa de Altamira Fórum Bem Viver
Fundação Darcy Ribeiro GT Infraestrutura Greenpeace Brasil Instituto Raoni Instituto Kabu
Instituto Makarapy Instituto Fronteiras
Instituto Madeira Vivo – IMV Instituto Socioambiental – ISA International Rivers – Brasil
Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra – MST Movimento Fechos Eu Cuido
Movimento de Mulheres Campesinas – MMC
Movimento pela Soberania Popular na Mineração – MAM Movimento Tapajós Vivo
Movimento Xingu Vivo para Sempre Mutirão Pela Cidadania
Operação Amazônia Nativa – OPAN Pacto das Águas
Pastoral da Juventude Rural – PJR Planète Amazone
Proteja Amazônia
Rede de ONGs da Mata Atlântica – RMA Rede GTA
Rede Brasileira de Arteducadores – ABRA Rios de Encontro – Marabá
Sindiquímica – PR Uma Gota no Oceano WWF-Brasil
16/ago/2019
En conclusion de six jours d’activités, l’organisation de la 1e Marche des Femmes Indigènes a publié un document final abordant les thèmes débattus, les principales revendications et les propositions des 2 500 femmes présentes, représentant 130 peuples de tout le Brésil. La rencontre s’est déroulée du 9 au 14 août à Brasilia.
Elle a inclus des sessions plénières, des actes, l’occupation du Sesai, des réunions avec des autorités comme la ministre de la Cours Supreme Carmem Lúcia, une session solennelle a la Chambre des Députes, entre autres activités.
Le document lu en groupe ce mercredi 14 août après-midi reprend des points comme la défense du territoire, la lutte contre les violences, la promotion de la santé indigène, la valorisation des savoirs traditionnels et le respect de l’ancestralité et les droits indigènes. Découvrez le document dans son intégralité :
Document final de la Marche des Femmes Indigènes: “Territoire : notre corps, notre esprit”
Si vous blessez notre existence, nous serons résistance
Nous, 2 500 femmes provenant de plus de 130 peuples indigènes différents, représentant toutes les régions du Brésil, réunies à Brasilia (DF), du 10 au 14 août 2019, et concevant collectivement cette grande rencontre marquée par la réalisation de notre premier Forum et de notre première Marche des Femmes Indigènes, voulons déclarer au monde que nous sommes dans un processus permanent de lutte pour défendre le “Territoire : notre corps, notre esprit”.
Pour que nos paroles fassent écho dans le monde entier, nous réaffirmons nos revendications.
En tant que femmes, leaders et guerrières, génératrices et gardiennes de la vie, nous nous positionnerons sur ces enjeux et combattrons les violations subies par nos corps, nos esprits, nos territoires. En semant nos graines, nos rituels et notre langue, nous allons garantir notre existence.
La Marche des femmes indigènes a été pensée comme un processus de formation et d’autonomisation des femmes indigènes, entamé en 2015. Au cours de ces dernières années, nous avons dialogué avec des femmes de divers mouvements et nous nous sommes rendu compte que notre mouvement possède une spécificité ; nous souhaitons qu’elle soit comprise. Le mouvement provoqué par notre danse de lutte considère qu’il est nécessaire d’en revenir à la complémentarité du féminin et du masculin, sans pour autant conférer une essence à l’homme et à la femme. Le machisme est une autre épidémie apportée par les Européens. Ainsi, ce qui est considéré comme une violence par les femmes non indigènes peut ne pas l’être pour nous. Cela ne signifie pas que nous fermerons les yeux devant les violences que nous reconnaissons dans nos villages, mais plutôt que nous devons considérer nos pratiques quotidiennes et nos formes d’organisation politique contemporaines, l’intention étant précisément de contrebalancer, problématiser et apporter des réflexions critiques sur ces dernières. Nous devons dialoguer et renforcer le pouvoir des femmes indigènes, en nous appuyant sur nos valeurs et nos mémoires matriarcales pour faire progresser nos revendications sociales, concernant nos territoires.
Nous nous opposons totalement aux discours, aux objectifs et aux actions du gouvernement actuel, qui expose clairement son intention d’exterminer les peuples indigènes, pour envahir nos territoires et les exploiter de façon génocide au nom du capital. Cette manière de gouverner revient à déraciner un arbre du sol, en laissant ses racines exposées jusqu’à ce qu’il se dessèche. Nous sommes ancrées dans la terre, car c’est en elle que nous cherchons nos ancêtres et c’est à travers elle que nous nourrissons nos vies. Par conséquent, le territoire n’est pas pour nous un bien pouvant être vendu, échangé, exploité. Le territoire est notre propre vie, notre corps, notre esprit.
Défendre nos droits territoriaux, c’est défendre notre droit de vivre. La vie et le territoire ne font qu’un, car la terre est la source de notre nourriture, de notre médecine traditionnelle, de notre santé et de notre dignité. Perdre notre territoire, c’est perdre notre mère. Celui qui a un territoire, une mère, a une épaule sur laquelle s’appuyer. Et cet appui permet de guérir.
Lorsque nous prenons soin de nos territoires, qui font déjà naturellement partie de notre culture, nous assurons le bien de toute la planète, car nous prenons soin des forêts, de l’air, des eaux, des sols. La plus grande partie de la biodiversité de la planète est sous la protection des peuples indigènes et nous contribuons ainsi au maintien de la vie sur terre.
La liberté de nous exprimer dans nos propres langues est également pour nous fondamentale. Beaucoup d’entre elles sont toujours vivantes. Elles ont résisté aux violences coloniales qui nous ont obligé à parler une langue étrangère et à l’effacement de nos propres façons d’exprimer nos expériences. Nous, femmes, avons un rôle significatif à jouer pour transmettre la force de nos connaissances ancestrales, à travers la transmission du langage.
Nous voulons que notre façon différenciée de voir le territoire soit respectée, ainsi que notre manière de le sentir, de l’être et de le vivre. Sachez que pour nous, la perte du territoire signifie un manque d’affect, cela nous remplit d’une profonde tristesse et touche notre esprit. Le sentiment de violation du territoire est similaire à celui d’une mère qui perd son enfant. C’est un gaspillage de vie. C’est une perte du respect et de la culture, un déshonneur envers nos ancêtres, qui ont été les responsables de ces créations. C’est un manque de respect envers ceux qui sont morts pour la terre. C’est la perte du sacré et du sens de la vie.
Ainsi, tout ce qui est proposé et mis en œuvre par le gouvernement actuel s’oppose directement à cette façon de protéger et soigner la Mère Terre, en anéantissant les droits que nous avons conquis après tant de lutte. La non-démarcation des terres indigènes, l’incitation à la libération de l’exploitation minière et des concessions, la tentative de flexibilisation des permis environnementaux, le financement de l’armement dans les campagnes, le démantèlement des politiques indigénistes et environnementales en sont la preuve.
Notre devoir en tant que femmes et leaders indigènes est de renforcer et valoriser nos connaissances traditionnelles, de protéger nos savoirs, nos ancestralités et notre culture, en connaissant et défendant nos droits, et en honorant la mémoire de celles qui sont venues avant nous. Il s’agit de savoir lutter à notre manière pour potentialiser la pratique de notre spiritualité et écarter tout ce qui nuit à notre existence.
Pour cette raison et par le biais des réseaux que nous avons tissés durant cette rencontre, nous déclarons au monde que nous allons lutter inlassablement afin de :
1. Garantir la démarcation des terres indigènes, car violer notre Terre Mère, c’est violer notre propre corps et notre vie ;
2. Assurer notre droit à la pleine possession de nos territoires, en défendant ces derniers et en exigeant que l’état brésilien interdise l’exploitation minière qui nous empoisonne avec son mercure et autres substances toxiques, les concessions et la convoitise de l’agroalimentaire, et les invasions illégales pour s’emparer de nos ressources naturelles et les utiliser uniquement pour en tirer profit, sans se soucier de la préservation de la vie et de la planète ;
3. Garantir pour nos peuples le droit illimité à des services de santé différenciés, par le maintien et l’amélioration du Sous-système et du Secrétariat Spécial à la Santé Indigène (SESAI). Nous défendons et continuerons à défendre les services publics offerts par le SUS, ainsi que le maintien et le renforcement continu de la Politique Nationale de Services de Santé pour nos peuples, aussi bien dans notre territoire que dans des contextes urbains.
Nous n’acceptons pas la privatisation, ou bien le transfert aux municipalités ou aux Etats, des services de santé pour nos peuples ;
Nous luttons et continuerons à lutter pour que la gestion du SESAI soit exercée par des professionnels ayant des qualifications techniques et politiques nécessitant la compréhension des spécificités liées aux services médicaux pour les peuples indigènes. Il ne suffit pas d’avoir une indigène à la tête de l’organisme. Nous devons assurer une gestion réactive de toutes les questions qui nous sont chères dans ce domaine, en respectant nos pratiques traditionnelles de promotion de la santé, nos médecines traditionnelles, nos sages-femmes et nos modes d’accouchement naturels, ainsi que les savoirs de nos leaders spirituels. Selon nos sciences indigènes, la santé ne découle pas seulement de la prescription de principes actifs, la guérison résulte d’interactions subjectives, émotionnelles, culturelles et fondamentalement spirituelles ;
4. Exiger de la Cours Suprême Fédérale (STF) qu’elle n’autorise ni ne légitimise aucune réinterprétation rétrograde et restrictive du droit originel à nos terres traditionnelles. Nous espérons que, lors du jugement de l’Appel Extraordinaire 1 017 365 lié à l’affaire Ibirama Laklanõ, terre indigène du peuple Xokleng, qui fera jurisprudence, le STF réaffirmera l’interprétation de la Constitution brésilienne conformément à la thèse de l’Indigenato (Droit Originel) et exclura définitivement toute possibilité d’acceptation de la thèse du Fait Indigène (Jalon Temporel) ;
5. Exiger du pouvoir judiciaire, dans le cadre de l’égalité de tous devant la loi, qu’il fasse valoir le droit à la différence et, ainsi, notre droit d’accès à la justice. Assurer une société juste et démocratique signifie garantir le droit à la diversité, qui est également prévu dans la Constitution. Nous exigeons le respect des traités internationaux signés par le Brésil, qui incluent, entre autres, la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), les Conventions de la Diversité Culturelle, Biologique et du Climat, la Déclaration de l’ONU sur les Droits des Peuples Indigènes et la Déclaration Américaine des Droits des Peuples Indigènes ;
6. Promouvoir une plus grande représentativité des femmes indigènes dans les espaces politiques, au sein et en dehors des villages, et dans tous les milieux ayant une importance pour la mise en place de nos droits. Il ne suffit pas de reconnaitre nos discours, il faut aussi reconnaitre les narratrices de ces discours. Nos corps et nos esprits doivent être présents dans les espaces de prise de décision ;
7. Combattre la discrimination subie par les indigènes dans les espaces de décision, en particulier par les femmes, qui sont victimes non seulement de racisme, mais aussi de machisme ;
8. Défendre le droit de tous les êtres humains à une alimentation saine, sans agrotoxiques et nourrie par l’esprit de la Mère Terre ;
9. Assurer le droit à une éducation différenciée pour nos enfants et nos jeunes, qui soit de qualité, qui respecte nos langues et valorise nos traditions. Nous exigeons la mise en œuvre des 25 propositions de la deuxième Conférence Nationale et des territoires ethno-éducatifs, ainsi que la restauration des conditions et des espaces institutionnels, comme la Coordination Générale de l’Enseignement Scolaire Indigène, au sein de la structure administrative du Ministère de l’Éducation, pour assurer notre implication dans la formulation de la politique d’enseignement scolaire indigène et la réponse à nos demandes, comme par exemple, l’amélioration de l’infrastructure des écoles indigènes, la formation et le recrutement d’enseignants indigènes et l’élaboration de supports pédagogiques différenciés ;
10. Garantir une politique publique indigéniste qui contribue efficacement à promouvoir et à garantir nos droits et qui planifie, mette en œuvre et accompagne de manière participative, en dialoguant avec nos organisations, des actions qui prennent en compte nos diversités et les sujets prioritaires du Mouvement Indigène ;
11. Réaffirmer la nécessité d’une législation spécifique pour combattre les violences contre les femmes indigènes, qui soit culturellement adaptée au contexte de nos peuples. Les politiques publiques doivent tenir compte des spécificités, de la diversité et des contextes sociaux de chaque peuple, en respectant nos concepts de famille, d’éducation, de phases de la vie, de travail et de pauvreté ;
12. Continuer à soutenir l’autonomisation des femmes indigènes en les informant, en les formant et en les sensibilisant sur nos droits, pour garantir leur plein accès à l’éducation formelle (enseignement fondamental, secondaire et supérieur) et également promouvoir et valoriser les savoirs indigènes des femmes ;
13. Consolider le mouvement indigène, en y agrégant des connaissances sur le genre et les générations ;
14. Combattre de façon irréductible et non négociable des positions racistes e anti-indigènes. Nous exigeons la fin de la violence, de la criminalisation et de la discrimination de nos peuples et de nos leaders, pratiquées y compris par des agents publics, et ainsi assurer la punition des responsables, la réparation des dommages causés et l’engagement du gouvernement à protéger nos vies.
Enfin, nous réaffirmons notre engagement pour renforcer les alliances entre les femmes issues de tous les secteurs de la société au Brésil et dans le monde, ruraux et urbains, ainsi que des femmes de la forêt et des eaux, dont les droits et le mode de vie sont menacés.
Nous avons la responsabilité de planter, transmettre, transcender et partager nos savoirs, comme l’ont fait nos ancêtres et tous ceux qui nous ont précédés, contribuant ainsi à ce que nous nous fortifions ensemble et sur un pied d’égalité avec les hommes, que nous avons engendrés, ainsi que notre force de lutte, de décision, de représentation, et de prendre soin de notre territoire.
Nous avons la responsabilité de féconder et de préserver notre sol sacré. Nous serons toujours des guerrières, pour protéger nos peuples et la Mère Terre.
Brasilia (DF), le 14 août 2019.
16/ago/2019
Par Luma Lessa, couverture collaborative de la Marche des Femmes Indigènes
Environ 3 000 femmes indigènes ont manifesté lors de la première Marche des Femmes Indigènes sous le soleil ardent de Brasilia, ce 13 août au matin. Bravant les distances continentales du Brésil, des femmes provenant de 113 peuples ont peint d’urucum, peinture de couleur rouge extraite d’un fruit typique du Brésil, les rues du District Fédéral. Sônia Guajajara a souligné que le Président Bolsonaro a déclaré la guerre aux peuples indigènes en disant qu’il ne démarquera pas un seul centimètre de plus de leurs terres. “Ils ne le pourrons pas face à nous, avec notre force, avec notre diversité. Nous allons ensemble défendre la mère terre”, a poursuivi la coordinatrice de l’Articulation des Peuples indigènes du Brésil (APIB).
D’autres leaders indigènes ont invoqué la force des femmes présentes, des ancêtres et des esprits, pour protester contre le gouvernement actuel. Les délégations se sont organisées avec des banderoles, des mots d’ordre et des danses pour défendre les droits des peuples et des femmes indigènes, ainsi que le respect de la nature. Les femmes ont exigé la démarcation des territoires, ainsi qu’un accès différencié à l’éducation et à la santé pour les peuples indigènes. Outre ces appels, elles ont continué à demander le départ de Silvia Nobre, l’actuelle secrétaire du Sesai, qui selon elles ne les représente pas. Plusieurs ont aussi protesté contre l’exploitation minière en réaction à la proposition de la PEC 187, un projet de règlementation de l’exploitation économique des terres indigènes. Une des leaders s’est interrogée : “quel est ce genre de développement qui tue, qui est conçu pour le peuple brésilien sans le peuple brésilien ?”. Devant le Ministère de l’Environnement, des leaders ont insisté sur le fait que les peuples indigènes pensent non pas au présent, mais au futur. Le territoire est la source de vie des peuples indigènes et de la planète, fournissant des aliments aux campagnes et aux villes.
La marche représente un moment historique pour renforcer le rôle des femmes indigènes. Elisa Pankararu a défendu l’idée que le corps de chaque femme présente est un territoire, une résistance indigène et ancestrale.
“C’est nous, femmes indigènes, avec nos corps, qui allons décoloniser la société brésilienne qui tue notre histoire et notre mémoire ”, a déclaré Célia Xacriabá.
Pour cette raison, elles ont souligné l’importance de combattre les violences faites aux femmes, les discriminations et le racisme. Dans une perspective d’union des luttes, la Marche des Femmes Indigènes s’est jointe au ‘tsunami de l’éducation’ devant le Congrès National, aux côtés des étudiants, des professionnels de l’éducation, des mouvements sociaux et de parlementaires. Ils ont interpellé les personnes présentes en leur demandant : “Où que vous soyez, soutenez la cause indigène”.
Au même moment, une délégation de femmes indigènes a participé à une Session Solennelle de la Chambre des Députés en hommage aux Margaridas. A force de pressions, les indigènes ont obtenu la tenue d’une autre session qui leur a été spécialement consacrée ce mardi après-midi. Les activités de la dernière journée ont consisté à appuyer la Marche des Margaridas, le 14/08 au matin, suivi l’après-midi par une plénière abordant des thèmes communs aux deux marches.
15/ago/2019
No final da tarde da terça-feira (13), após a Primeira Marcha das Mulheres Indígenas, mais de 100 representantes estaduais se reuniram na Câmara dos Deputados para a realização do seminário “Mulheres indígenas e direitos sociais”. Quem conduziu a atividade foi a co-deputada em São Paulo Chirley Pankará junto de outras lideranças.
Confira alguns destaques:
Pedagoga e doutoranda em antropologia pela USP, Chirley falou sobre a importância de ocupar os espaços políticos e da representatividade dentro das casas parlamentares. Sua fala foi complementada pela de Célia Xakriabá, também pedagoga e doutoranda em antropologia pela UFMG, que reafirmou a importância da presença de mulheres indígenas na política.
“Não basta lutar pela causa indígena, é preciso levar o corpo das mulheres à política. É necessário reconhecer as narradoras, as conhecedoras”, disse Célia.

Henry Mähler-Nakashima
Poucas horas depois da marcha inédita, Célia ressaltou o importante papel das mulheres nos trabalhos de base em aldeias e cidades, além de apontar para a crise de representação que sistemas políticos atuais apresentam e que levam ao descrédito frente à sociedade.
“As mulheres marcham todos os dias em suas aldeias. Quem tem território tem o quê? Tem onde voltar, tem colo, tem cura. E por isso a sociedade brasileira está doente: perdeu a capacidade de se reconectar. Do Brasil nós somos primeiros. Nós representamos ciência, conhecimento e movimento de cura”.
Quem a seguiu foi Evanilda Terena, educadora e liderança indígena do Mato Grosso do Sul, que manifestou seu completo repúdio ao ataque promovido pela Polícia Militar de seu estado contra o povo Kinikinawa, incluindo crianças e idosas, que os removeu sem ordem judicial de seu território.
“Essa comunidade vai existir e resistir até o último indígena. Se um cair, levantam mil. Não vamos parar por aqui. O povo indígena não vive sem território, o cuidado com a natureza é como se fosse com o próprio corpo”.
Os direitos indígenas vêm sendo alvo de diversos ataques no atual governo. As declarações de ódio do presidente eleito motivam ações violentas como as que ocorreu com os Kinikawa e os Wajãpi, que tiveram uma liderança assassinada. O cenário de constantes ameaças nunca mudou para as populações originárias, mas cresceu muito este ano.
“Não é fácil para quem vive na base, na luta contra os fazendeiros, madeireiros, garimpeiros… Não temos medo, os enfrentamos há muito tempo e não vai ser agora que vão nos amedrontar. Vou ser alguém para defender meu povo, meu rio, minha floresta e meu território. Jamais vou deixar destruírem o meu futuro, dos meus filhos e dos meus netos”, disse Alessandra Korap Munduruku, graduanda em direito na Universidade Federal do Oeste do Pará (UFOPA) e liderança na região do Médio Tapajós.

Foto: Henry Mähler-Nakashima / Cobertura Colaborativa
O evento teve apoio da Bancada Ativista e contou com a presença das deputadas Andreia de Jesus (PSOL), Áurea Carolina (PSOL), Fernanda Melchionna (PSOL), Sâmia Bomfim (PSOL) e Maria do Rosário (PT). Todas reforçaram os aprendizados que tem com as mulheres indígenas e os ensinamentos que os povos originários têm a oferecer ao povo brasileiro, como a defesa da Mãe Terra.
“Precisamos nos unir mais, deixar as diferenças de lado, independentes de preferência partidária. Quando nos encontramos com mulheres brancas e negras nos empoderamos ainda mais, porque a luta é uma só. Espero que essas parlamentares possam se unir cada vez mais olhando para os direitos das mulheres indígenas”, disse Telma Taurepang, secretária do Movimento de Mulheres Indígenas de Roraima e ex-candidata a senadora.

Foto: Henry Mähler-Nakashima / Cobertura Colaborativa
A relação natural dos indígenas com o desenvolvimento sustentável e a preservação do meio-ambiente é um dos principais motivos pelos quais o aquecimento global e outros fenômenos agressivos ao equilíbrio dos biomas vem sendo contidos em todo o mundo. O governo brasileiro se equivoca quando não reconhece este papel dos guardiões da floresta.
“As raízes estão nos povos originários. O mundo tem uma dívida histórica com os povos originários, o mundo só respira porque existe um pulmão protegido pelos povos originários. Estamos aqui para dizer que esse governo passará, mas nós continuaremos aqui lutando, batalhando e conquistando, porque nós mulheres estamos nascendo”, disse Kerexu Yxapyry, liderança Guarani do Morro dos Cavalos.

Foto: Henry Mähler-Nakashima / Cobertura Colaborativa
A pauta ambiental, entretanto, não é a única pelo qual os povos estão dispostos a lutar e reivindicar. A ocupação da Secretaria de Saúde Indígena na segunda-feira (12) demonstrou a força das mulheres que reivindicam melhoras em um sistema que, além de ineficiente, é pouco representativo em relação às medicinas tradicionais.
“Estamos aqui para lutar por demarcação, educação e saúde de qualidade. Saúde que atenda as nossas cidades, que garanta aos nossos pajés, benzedeiras e parteiras de nos acompanhar. Já temos nossas curas através de nossas plantas medicinais. Estão tirando nosso território e nossas curas”, disse Juliana Tupinambá, educadora na Bahia.

Foto: Henry Mähler-Nakashima / Cobertura Colaborativa
Finalmente, a primeira deputada federal indígena na história do Brasil encerrou o seminário. Joênia Wapichana aproveitou o espaço para alertar sobre o perigo da PEC 187, que será votada na semana que vem e que vai contra o artigo 231 da constituição, abrindo terras indígenas para arrendamento. A deputada integra a Comissão de Constituição de Justiça e de Cidadania que avalia a proposta de emenda à constituição.
Integrante da Frente Parlamentar Mista em Defesa dos Direitos dos Povos Indígenas, Joênia ressaltou a extrema necessidade de haver mais mulheres no Congresso e da importância de se levar valores indígenas para a política brasileira.
“Os povos indígenas discutem tudo coletivamente, devemos compartilhar trabalho, resultados e desafios… Temos aspirações, sonhos e muito trabalho pela frente. Que isso seja o exemplo, mas que não pare aqui. Posso ser a primeira deputada indígena no Congresso Nacional, mas não quero ser a única, nem a última”.

Foto: Henry Mähler-Nakashima / Cobertura Colaborativa
15/ago/2019
Por Lia Bianchini para Cobertura Colaborativa da Marcha das Mulheres Indígenas

Foto: Lia Bianchini
“A terra é feminina e é quem dá todos os frutos: água, minério, alimento, árvores, animais. Essa terra que germina, que gera tudo isso, nós somos essa terra”. A frase é de Cristiane Julião, do povo Pankararu, de Pernambuco. E é assim que ela explica o que move as mulheres indígenas a buscarem o fortalecimento de suas habilidades políticas nos espaços de poder de seus povos.
O empoderamento das mulheres indígenas está inserido em uma visão de mundo coletiva e cíclica, em que mulheres, homens e natureza coexistem em prol do bem estar comum desta e das próximas gerações. Não por acaso, o lema da I Marcha das Mulheres Indígenas, que acontece em Brasília, entre os dia 9 e 14 de agosto, é “território: nosso corpo, nosso espírito”.
A defesa de seus territórios é o sentido maior da luta das mulheres indígenas. “Nós somos terra 24 horas por dia. Meu corpo é terra e o que corre dentro das minhas veias é água. Nós estamos preocupadas, porque a essência da terra está se perdendo, então meu povo está correndo grande risco de desaparecer”, diz Shirley Krenak, cujo povo – Krenak, do leste de Minas Gerais – vive em um território castigado pela lama do rompimento da barragem de rejeitos do Fundão, desde 2015.
Para Shirley, a auto-organização das mulheres indígenas e a I Marcha das Mulheres Indígenas são um “chamado da terra”. “A terra é mãe, a terra é uma mulher. E uma mulher entende a outra. Então, esse momento agora é pra isso: chamar as pessoas a entenderem que nós temos a essência da vida, porque nós trabalhamos para você respirar, pra você beber água, pra você se alimentar bem. As pessoas precisam entender o quanto nós somos importantes aqui, principalmente nós, mulheres indígenas”, afirma Shirley.
Cultura do homem branco
A cosmovisão indígena, no entanto, foi atravessada pela colonização, que fez se espalhar pelos povos indígenas a ideia capitalista do patriarcado, da superioridade masculina.
O machismo nos povos indígenas foi trazido com a colonização.
“O Estado trouxe a ideia de cacique homem, pajé homem, polícia indígena homem, deu funções aos nossos indígenas homens para que as mulheres ficassem em casa, vulneráveis. O homem era o guerreiro, forte. Foi se normatizando essa ideia de que o homem tem a resistência física. Só que não é bem assim. Tem muitas mulheres que a história não conta. Mas nós estamos lá”, explica Cristiane Julião.
No dia-a-dia das aldeias, as mulheres indígenas têm de enfrentar essa ideia de subalternidade e vulnerabilidade. Segundo conta Mukani Shanenawa, a cacique da aldeia Feijó, localizada no estado do Acre, ainda existe, entre os homens, a prática de desvalorizar e desmotivar o poder de fala das mulheres em espaços de deliberações e debates.
“Há muito tempo nós somos muito desvalorizadas. Não são todos, mas alguns homens querem deixar a gente muito pra baixo, nos desmotivam, não dão oportunidade de falar em uma reunião, participar de palestra. A gente não tem que ser aquela mulher só de ter voto, mas também de ter voz em qualquer instituição, em qualquer lugar que seja, temos que ser mulheres fortes, e continuar sendo guerreiras”, afirma.
Mukani lidera uma aldeia composta em 90% por mulheres. Ela explica que a liderança passa de geração para geração e participar da I Marcha das Mulheres Indígenas, no seu entendimento, ajudará a fortalecer a cultura do empoderamento das mulheres nos povos presentes na Marcha.
“A busca pelo nosso empoderamento feminino é infinita. Eu posso sair daqui e levar pra minha comunidade algo que eu ainda não sabia, mas que vai se fortalecer dentro da minha cultura, dentro da minha aldeia. Do mesmo jeito será com as outras parentas que estão aqui”, diz.
13/ago/2019
Texto por Luma Lessa e foto por Matheus Alves para Cobertura Colaborativa da Marcha das Mulheres Indígenas
Sob o sol forte de Brasília, marcharam cerca de 3 mil mulheres indígenas na 1ª Marcha das Mulheres Indígenas nesta manhã de agosto (13/08). Desafiando as distâncias continentais do Brasil, mulheres de 113 povos coloriram de urucum as ruas do Distrito Federal. Sônia Guajajara denuncia que o presidente Jair Bolsonaro declarou guerra contra os povos indígenas ao dizer que não demarcará nenhum centímetro de terra a mais. “Eles não podem conosco, com a nossa força, com a diversidade. Vamos juntos defender a Mãe Terra”, diz a líder da APIB.
Outras lideranças invocam a força das mulheres presentes, dos ancestrais e dos encantados em protesto contra o governo atual. As delegações se organizaram com faixas, gritos e danças para exigir os direitos dos povos e das mulheres indígenas e o respeito à natureza. As mulheres demandam a demarcação dos território, a educação e a saúde diferenciada para os povos indígenas. Entre os gritos pela saúde, continuaram a pedir a saída de Silvia Nobre, atual secretária da Sesai que não os representa.
Mulheres também reivindicaram contra a mineração em resposta à proposta da PEC 187, projeto de regulamentação da exploração econômica das terras indígenas. Uma das lideranças questiona “que desenvolvimento é este que mata, que se pensa para o povo brasileiro sem o povo brasileiro”. Em frente ao Ministério do Meio Ambiente, lideranças reforçaram que os povos indígenas pensam não no presente, mas no futuro. O território é a fonte de vida dos povos indígenas e do planeta, fornecendo alimento ao campo e às cidades.
A Marcha é um momento histórico do protagonismo das mulheres indígenas. Elisa Pankararu defende que o corpo de cada mulher presente é território, resistência indígena e ancestral.
“Vai ser nós, mulheres indígenas, com nossos corpos, que vamos descolonizar a sociedade brasileira que tem matado a nossa história e a nossa memória”, diz Célia Xacriabá.
Por isso, defenderam a importância de lutar contra a violência contra mulher, contra a discriminação e o racismo. Em unificação das lutas, a Marcha das Mulheres Indígenas se reuniu ao ‘tsunami da educação’ em frente ao Congresso Nacional, em conjunto com estudantes, profissionais da educação, movimentos sociais e parlamentares. Em apelo pedem para os presentes “Onde estiverem, levem a causa indígena”.
Ao mesmo tempo, uma delegação de mulheres indígenas participou da Sessão Solene Câmara dos Deputados em homenagem às Margaridas. Como resultado de pressão, as indígenas conseguiram marcar outra Sessão especialmente para elas na parte da tarde desta terça-feira. O último dia de atividade será o apoio à Marcha das Margaridas na manhã do dia 14/08, seguida da Plenária de pautas conjuntas entre as duas Marchas na parte da tarde.
13/ago/2019
Par Luma Lessa, traduction par Juliette Borges, couverture collaborative de la Marche des femmes indigènes
Le jour s’est levé dimanche (08/11) avec les présentations culturelles de délégations de femmes provenant de plus de 100 peuples indigènes au Brésil. Environ 1 500 femmes indigènes se sont ensuite rassemblées pour les activités du Forum National des Femmes Indigènes. Sonia Guajajara a préparé le terrain en invitant les femmes de 21 États pour débattre sur le thème “Territoire : notre corps, notre esprit”. Les discussions ont porté sur la formulation d’exigences et de stratégies concrètes des femmes indigènes pour leur autonomisation, la violation des droits à la santé, l’éducation et la sécurité, le droit à la terre, les processus engagés pour la récupération de cette dernière et l’occupation des femmes indigènes en politique.
Dans l’après-midi, des invités ont discuter la mise en réseau des mouvements. Lors de la Table Ronde sur les Alliances Internationales, ont participé la députée fédérale Joênia Wapichana (Rede-RR), des femmes indigènes d’Amérique latine, des députées indigènes du Pérou et de l’Équateur ainsi qu’une représentante de l’ONU Femmes au Brésil. Une Table Ronde des Alliances Nationales s’est également déroulée, avec la participation de représentants de l’Articulation des Peuples Indigènes du Brésil (APIB), de la Marche des Marguerites (Marcha das Margaridas), des Femmes Noires (Mulheres Negras), de l’Articulation des Femmes Brésiliennes (AMB) et de la Coordination Nationale des Communautés Noires Rurales Quilombolas (CONAQ).
La journée du lundi 12/08 a été consacrée à la loi « SASI-SUS sur les femmes indigènes pour la défense de la santé des populations indigènes». La marche a quitté le campement de la Funarte en direction du Secrétariat Spécial à la Santé Indigène (Sesai). La première manifestation de la première Marche des Femmes Indigènes a envahi les rues de Brasilia pour protester contre la fin de la municipalisation du Sesai et exiger le départ immédiat de Silvia Nobre, la coordinatrice actuelle. En dépit de la tentative de la police militaire de bloquer l’entrée des indigènes dans le bâtiment du Secrétariat, les femmes ont réussi à entrer et à occuper l’espace. La journée s’est terminée par une audience d’une délégation de femmes à la Cour suprême (STF).
La marche se poursuivra demain, 13 août, partant du campement de la Funarte à 7 heures du matin vers l’esplanade des ministères. Elle se joindra à l’Acte National Contre le Démantèlement de l’Education Publique, prévue à 9 heures. Au même temps aura lieu une Session solennelle de la Chambre des Députés avec les Marguerites (Margaridas), femmes du champ et de la forêt. Dans l’après-midi se dérouleront des ateliers et des activités avec ces dernières dans le Parque da Cidade, suivies de l’ouverture de la marche des Marguerites à 19h au même endroit.
La Marche des femmes indigènes s’achève mercredi (14/08), en joignant ses forces à la Marche des Marguerites. La rencontre des marguerites et des indigènes aura lieu à la Funarte. L’attente est d’environ 100 mille personnes pour les marches du 13 et 14 août. La dernière activité du 14, prévue à 14h, sera une plénière pour l’approbation du Document Final sur le thème “Arroser les graines : l’avenir du Forum et de la Marche des Femmes indigènes”. Au bout du compte, les délégations regagneront leurs lieux d’origine avec une force renouvelée et des stratégies communes, partagées par les femmes indigènes de divers peuples et les paysannes au cours de ces journées intenses de mobilisation de la plus grande action féminine en Amérique latine.
13/ago/2019
Por Mahe Maia para a Marcha das Mulheres Indígenas
As centenas de mulheres indígenas que haviam ocupado hoje pela manhã a Secretaria Especial da Saúde Indígena – SESAI, em Brasília, em ato da I Marcha de Mulheres Indígenas, desocuparam o prédio após o Ministro da Saúde, Luiz Henrique Mandetta, e a Coordenadora da SESAI, Silvia Nobre, concordarem em se reunir com 10 mulheres indígenas.
As indígenas expuseram ao Ministro suas queixas e reivindicações, especialmente a deficiência do sistema de saúde, assédio moral no atendimento à saúde, necessidade de melhoria do transporte, saneamento básico, fornecimento de medicamentos, além da necessidade de profissionais especializados.
Entre as falas das mulheres se repetiu a queixa de que não se sentem representadas pela Coordenadora da SESAI, em razão da ausência de diálogo com os povos indígenas. Segundo elas, os órgãos de representatividade estão postos para os índios, mas não com os índios.
As indígenas apresentaram igualmente um manifesto em defesa do direito ao atendimento diferenciado à saúde, que foi recebido pelo Ministro da Saúde. Confira trechos do manifesto:
“Estamos aqui também para manifestar a nossa profunda indignação e veemente repúdio aos propósitos do Governo Bolsonaro de desmontar todas as instituições e políticas que nos dizem respeito, e nesse momento, especialmente, a Política Nacional de Atendimento à Saúde Indígena. (…)
No entanto, o presidente Bolsonaro insiste de forma autoritária em suprimir esses direitos fundamentais adquiridos. É nessa direção que publicou no início do mês de agosto a Medida Provisória 890, visando instituir o Programa Médicos pelo Brasil, em substituição do Programa Mais Médicos, quando na verdade quer privatizar os serviços oferecidos pelo Sistema Unificado de Saúde (SUS), incluindo a Política de Atenção à Saúde Indígena.
Na respectiva Medida Provisória, o Governo Bolsonaro também propõe instituir o serviço social autônomo denominado Agência para o Desenvolvimento da Atenção Primária à Saúde (ADAPS), uma absurda justificativa para abrir a atenção primária como mercado para o setor privado. (…)
É importante salientar que a proposta não foi discutida e apresentada nas instâncias de consulta de nossos povos. (…)
Diante desses fatos e ataques do governo Bolsonaro, nós mulheres indígenas, no dia de hoje, 12 de agosto, decidimos ocupar a Secretaria Especial de Saúde Indígena (SESAI), reafirmando a posição de nossos povos contra qualquer perspectiva de municipalização ou privatização do atendimento à saúde indígena. Repudiamos, ainda, as tentativas de mercantilização dos nossos conhecimentos e saberes tradicionais. Somos contra toda e qualquer ameaça e negociação de todas as formas de vida. (…)”
O Ministro tentou abordar os pontos tratados pelas mulheres, e mostrou-se surpreso e concordante com a necessidade da melhoria de diálogo. Além disso, informou estar apurando eventuais fraudes nos órgãos públicos responsáveis pelo setor.
Embora o Ministro tenha concordado com a necessidade de estabelecer um maior diálogo com os povos indígenas, não se colocou à disposição para futuras reuniões, e sequer apresentou agenda a fim de tratar sobre pautas para resolução de conflitos. Por essa razão as mulheres indígenas se sentiram desmotivadas, mas informaram que seguem firmes na luta. Veja o vídeo das indígenas transmitindo suas impressões: